Un chaton tué par un chien, sur ordre de sa maîtresse, à Fès: ouverture d'une enquête judiciaire

Une jeune fille à Fès encourage son chien à tuer de sang-froid un chaton. 

Une jeune fille à Fès encourage son chien à tuer de sang-froid un chaton.  . DR

Une enquête judiciaire a été ouverte hier, vendredi 29 avril 2022, à Fès, menée par la police judiciaire sous la supervision du parquet, pour connaître les tenants et aboutissants de l’affaire du chaton tué par un chien, sur ordre de sa maîtresse, et dont la vidéo circule sur la toile, depuis le mercredi dernier, 27 avril 2022.

Le 30/04/2022 à 16h20

C’est une vidéo cruelle qui a été filmée et partagée sur les réseaux, le mercredi dernier, 27 avril, à Fès. On y voit un chien tuer, sur ordre de sa maîtresse, un chaton, isolé, faible et impuissant. Devenue virale, la vidéo a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et l’indignation des internautes qui ont appelé à poursuivre la coupable de ces actes en justice.

Une enquête a ainsi été ouverte, hier, vendredi 29 avril, par la police judiciaire, sous la supervision du parquet compétent, pour connaître les tenants et aboutissants de cette histoire, apprend-on de sources judiciaires.

Le hashtag «la prison pour la tueuse de chats» s’est également largement répandu ces deux derniers jours sur les réseaux sociaux, et nombreux sont ceux qui ont décrié la torture et la mort de ce chaton.

D’ailleurs, il est à rappeler que le Code pénal prévoit des sanctions à l’égard de toute personne ayant commis des actes de torture envers un animal.

L’article 601 stipule que «quiconque empoisonne des animaux de trait, de monture ou de charge, des bêtes à cornes, des moutons, chèvres ou autre bétail, des chiens de garde ou des poissons dans des étangs, viviers ou réservoirs, est puni de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 200 à 500 dirhams»

L’article 602, quant à lui, précise que «quiconque, sans nécessité, tue ou mutile l'un des animaux mentionnés au précédent article ou tout animal domestique, dans les lieux, bâtiments, enclos et dépendances ou sur les terres dont le maître de l'animal tué ou mutilé est propriétaire, locataire ou fermier, est puni de l'emprisonnement de deux à six mois et d'une amende de 120 à 250 dirhams. Si l'infraction a été commise avec violation de clôture, la peine d'emprisonnement est portée au double».

Notons également que le Maroc est membre de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), une organisation intergouvernementale chargée de définir des normes de santé animale visant à améliorer la santé et le bien-être des animaux.

Par Yousra Adli
Le 30/04/2022 à 16h20