Un ancien député du PAM impliqué dans un réseau de blanchiment d’argent

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Revue de presseKiosque360. La brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a interpellé, la semaine dernière, un ex-député accusé d’être le cerveau d’un réseau de contrebande et de blanchiment d’argent.

Le 30/09/2018 à 23h28

Selon des sources avisées, la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a interpellé, la semaine dernière, un ex-député d’un arrondissement de Casablanca. Déféré devant le parquet, il a été placé en détention provisoire et écroué à la prison d’Ain Sebaa. L’ex-élu encourt de lourds chefs d’inculpation: spoliation de terrains de l’Etat, falsification de factures, création de dizaines de sociétés fictives avec des citoyens turcs.

Une note d’information parvenue aux autorités compétentes a révélé l’existence d’un réseau de contrebande et de blanchiment d’argent opérant dans 26 sociétés. Les investigations effectuées, en coordination avec les douanes internationales, ont révélé les malversations de l’une de ces sociétés, dirigée par un ex-député du PAM. Ce dernier usait de tous les subterfuges pour ne pas s’acquitter des impôts et des droits de douane des marchandises importées.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 30 septembre, que la direction régionale de la douane et des impôts indirects de Casablanca a découvert que le prix des marchandises déclarées est très en deçà de leur valeur réelle. Les rapports réalisés par cette administration, dans le cadre des accords avec l’UE, démontrent que les factures jointes aux déclarations d’importations produites par les société suspectes sont de faux documents. L’évaluation du préjudice subi par l’administration douanière s’élève à 7 millions de dirhams pour une valeur de 12 millions de dirhams de marchandises importées par la société de l’ex-député.

Dans une requête adressée au président du tribunal de première instance de Casablanca, l’administration douanière accuse les sociétés précitées d’avoir effectué des paiements illégaux à des fournisseurs étrangers. En effet, le transfert des devises inclut, outre la somme due, la différence entre le montant déclaré à la douane et la valeur réelle des marchandises.

Après avoir évalué le préjudice subi par l’Etat, l’administration des douanes réclame aux sociétés incriminées des amendes qui atteignent 90 millions de dirhams. L’inspection générale du ministère de l’intérieur avait, auparavant, demandé à plusieurs de ses départements de lui fournir des dossiers de transactions effectuées avec les sociétés mises en cause dans la falsification des factures. Une affaire dans laquelle sont impliqués d’anciens hauts responsables et d’autres toujours en fonction qui se sont empêtrés dans des chantiers inexistants et des contrats de location fictifs qui ont généré des dizaines de millions de dirhams.

Par Samir Hilmi
Le 30/09/2018 à 23h28