Uber Maroc. Khalid Safir demande l’ouverture d’une enquête judiciaire

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Revue de presseKiosque360. Khalid Safir, le wali de la ville de Casablanca, vient de demander à Hassan Matar, le procureur du roi auprès du tribunal de 1ère instance, d’ouvrir une enquête judiciaire sur Uber Maroc.

Le 20/12/2015 à 22h14

Le bras de fer entre Uber Maroc et la wilaya de Casablanca s’intensifie. Khalid Safir, le wali de la ville de Casablanca, vient de demander à Hassan Matar, le procureur du roi auprès du tribunal de 1ère instance, d’ouvrir une enquête judiciaire sur Uber Maroc. C’est ce que rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi 21 décembre.

D’après le journal, Safir considère qu’Uber Maroc mène une activité contraire à la loi en utilisant l’application qui met en contact le chauffeur et le client. Selon la waliya de Casablanca, la société de transport Uber Maroc exerce d'ailleurs sans autorisation depuis plusieurs mois déjà.Selon les sources d’Akhbar Al Yaoum, le procureur du roi a, de son côté, ordonné de conduire une enquête et de convoquer les responsables d’Uber Maroc. Kahlid Safir a déclaré qu’il serait intransigeant à l’égard d’Uber qui n’a jusque-là demandé aucune autorisation d’exercice d’activité, comme le stipule la loi en vigueur au Maroc. A cet effet, aussi bien les responsables de la société gestionnaire que les chauffeurs se retrouvent en situation irrégulière au regard de la justice.

Les sources du journal déclarent avoir demandé aux professionnels des grands taxis de Casablanca d’arrêter les mouvements contestataires pour déposer, plutôt, une plainte à la police afin de renforcer la position de la waliya de Casablanca et d'accélérer la décision d’arrêt de l’activité d’Uber.

Pour sa part, Meryem Belqziz, directeur général d’Uber Maroc, déclare n’avoir reçu aucune convocation officielle de la part du tribunal et confirme que la société qu’elle dirige continuera d’exercer. Elle affirme également que la société dispose de toutes les autorisations dont Uber a besoin pour exercer librement.

Les chauffeurs des grands et petits taxis affichent leur mécontentement en collant sur les vitres des véhicules d'Uber des pancartes invitant la société à cesser ses activités et partir.

Par Mouna Qacimi
Le 20/12/2015 à 22h14