Trente jeunes juifs marocains et une polémique

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Revue de presseKiosque360. Le départ en Israël d’une trentaine de jeunes marocains de confession juive suscite toujours la polémique et les passions. Même le chef du gouvernement s’en mêle et déclare que tous les Marocains ont droit à la même protection.

Le 27/08/2015 à 00h14

Le départ en Israël, pour un stage d’un mois, d’une trentaine de jeunes marocains de confession juive, suscite toujours la polémique. Al Massae, dans son édition de ce jeudi 27 août, affirme que jeunes en question se sont rendus à Tel Aviv pour un stage de formation supervisé par le ministère de la Défense hébreu. Sans le nommer, al Massae cite un journal israélien qui écrit que les jeunes marocains ont suivi une formation les préparant à s’installer définitivement en Israël et y effectuer leur service militaire. Cette formation initiale, sous les auspices du ministère de la Défense, viserait à apprendre, selon le journal, aux jeunes marocains de se défendre contre les actes antisémites. Toutefois, l’organisation sioniste internationale, qui prend en charge le voyage des jeunes marocains en Israël, aurait déclaré que la presse n’avait pas à relayer cette information et mettre ainsi en péril la vie de quelque 2.500 juifs au Maroc. D’où une nouvelle polémique, surtout après que des ONG marocaines ont demandé au chef du gouvernement de faire à ce que les départs en Israël soient criminalisés par la force de la loi.

Citoyens à part entièreAkhbar Al Yaoum, dans sa Une de ce jeudi 27 août, se fait également l’écho de cette polémique avec un titre en gros caractères jaunes: «Israël sème la terreur dans le cœur des juifs marocains». Mais le journal que dirige Taoufik Bouachrine donne la parole à Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement et S.G du PJD. «Les juifs marocains, comme leurs concitoyens musulmans, sont protégés par la Constitution et son garant, après Dieu, est Sa Majesté le roi Mohammed VI», déclare ainsi Abdelilah Benkirane au journal avant d’ajouter que toute remise en cause de cette donne ne saurait être acceptée.

Akhbar Al Yaoum a au moins le mérite, dans son article, de citer le nom du journal israélien à la source de la polémique, soit la prestigieuse publication anglophone Jerusalem Post qui fait référence, en Israël et même dans le monde, aux côtés d’autres journaux comme Haaretz ou le Yediot Aharonot.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 27/08/2015 à 00h14