Transport urbain: M’dina Bus continue de ramer

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Revue de presseKiosque360. En dépit de tous les problèmes que connaît le transport collectif à Casablanca, les réunions du comité de suivi avec les représentants de M’dina Bus sont suspendues depuis une année, dans l’attente des résultats de l’audit financier du délégataire.

Le 15/05/2017 à 23h26

Malgré les multiples dysfonctionnements que connaît le secteur du transport collectif par bus à Casablanca et le rapport de la Cour des comptes qui épingle la société délégataire, le comité de suivi désigné par la Commune urbaine de la métropole a gelé ses réunions avec les représentants de M’dina Bus, et ce depuis une année. Ce statu quo serait dû à l’attente des résultats de l’audit financier commandité par le ministère de l’Intérieur, dont les conclusions sont attendues pour juin prochain, rapporte Al Massae dans son édition de ce mardi 16 juin.

Le quotidien affirme par ailleurs que l’échec de l’expérience de la gestion déléguée du transport par bus est dû en partie à la suspension des réunions du comité de suivi, dont la mission est d’étudier toutes les difficultés liées à cette formule. Et le journal de souligner que le comité a cessé ses réunions depuis 2008. La dernière en date remonte à 2016.

Al Massae précise que le contrat qui lie M’dina Bus au Conseil de la ville expire en 2019, signalant qu’une nouvelle formule de gestion est envisageable. Le quotidien ajoute qu’il serait temps de prendre une décision qui limiterait les risques commerciaux pour les entreprises désirant investir dans le transport urbain. Pour dépasser sa crise du transport, la ville de Casablanca aurait besoin, affirme encore Al Massae, de 1.000 nouveaux autobus, en plus des nouvelles lignes de tramway que les autorités publiques envisagent de construire dans les prochaines années.

Rappelons qu’en 2014, M’dina Bus avait imposé une "pénalité" de 1 DH pour les tickets payés en espèces dans les bus, ce qui lui a permis d’empocher plus de 120 millions de DH. L'application d'une pénalité de 35 DH au lieu des 8 DH prévus pour les resquilleurs lui a rapporté plus de 8 millions de DH. Une décision qualifiée d’illégale par la Cour des comptes. La société délégataire a également été épinglée pour la baisse de son niveau d’investissement, qui explique la vétusté de son parc. 

Par Zineb El Ouilani
Le 15/05/2017 à 23h26