Transport: l’incitation à la grève met l’Intérieur en état d’alerte

Des camions de transport international routier (TIR). 

Des camions de transport international routier (TIR).  . DR

Revue de presseKiosque360. Les transporteurs grévistes, qui recourent à des actes de violence et de sabotage pour en forcer d’autres à débrayer, sont dans le viseur du ministère de l’Intérieur, qui a mis en place des cellules de crise pour tuer dans l’œuf les manœuvres perturbatrices.

Le 02/11/2018 à 22h41

Les débordements et les actes de violence qui accompagnent la grève des transporteurs routiers de marchandises ont mis en état d’alerte les services du ministère de l’Intérieur au niveau des préfectures et des provinces.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 3 et 4 novembre, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a donné ses instructions aux services des affaires intérieures dans les préfectures et les provinces afin de coordonner leurs actions avec les services de sécurité et les éléments de la gendarmerie royale pour barrer la route aux perturbateurs de l’ordre public.

Ces derniers, précisent les sources du quotidien, auraient mis au point des plans d’embuscade dans la région de Casablanca-Settat, notamment à Médiouna, Nouaceur et Ain Harrouda et au niveau d’autres points sur l’axe Agadir-Marrakech pour forcer des transporteurs à rejoindre le mouvement de grève.

Ces perturbateurs guettent les transporteurs non-grévistes et les surprennent en essayant de les forcer à rebrousser chemin. Les sources du quotidien ajoutent que ces individus agissent pour le compte de certaines corporations de professionnels ayant appelé au débrayage et qui refusent toujours de rejoindre la table des négociations avec les autorités compétentes. D’ailleurs, des enquêtes ont été ouvertes sur des actes de violence ayant visé des transporteurs non-grévistes à Sidi Bouâtmane.

En tout cas, le ministère de l’Intérieur serait décidé à combattre tout comportement violent. C’est le message qui a été adressé aux professionnels lors d’une réunion tenue, jeudi, au port de Casablanca, entre les autorités compétentes de Casablanca et des transporteurs. Ces derniers exigent toujours une réponse concrète à leurs revendications.

Par Mohamed Younsi
Le 02/11/2018 à 22h41