Transparency Maroc enfonce le clou

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Revue de presseKiosque360. Pour Transparency Maroc, 2013 a été l'année de frustration par excellence en matière de lutte contre la corruption.

Le 09/02/2014 à 23h12

Nouvelle gifle pour le gouvernement Benkirane, suite à la publication du rapport de Transparency Maroc, lors de son assemblée générale organisée samedi à Rabat. Un rapport accablant dans lequel l’ONG se dit déçue quant aux réalisations de l’Exécutif en matière de lutte contre la corruption. Dans son édition du lundi 10 février, Akhbar Al Yaoum livre à sa Une les détails de ce rapport. Le nombre de plaintes traitées par l’organisation a observé un recul d’à peine 6%. Un chiffre qui reflète moins le succès des actions mises en œuvre pour lutter contre la corruption que le manque d’aptitude des citoyens à dénoncer les actes de corruption auprès des autorités compétentes. Pour Transparency Maroc, ajoute le journal, "2013 a été l'année de frustration par excellence".

En attendant les actions

L’organisation relève que nombre des réformes mentionnées dans le cadre de la nouvelle Constitution tardent à être mises en œuvre et aucune mesure concrète n’a encore été annoncée en matière de lutte contre la corruption. Si le Maroc est passé de la 88e place en 2012 au 91e rang en 2013, c’est, estime Transparency, à force de beaux discours et peu d’actions, lit-on sur les colonnes du journal. Même son de cloche sur Al Akhbar qui rapporte les grandes lignes de ce bilan annuel. Selon le journal, "le discours politique tant au niveau de l’Etat que des partis a pris le pas sur les actions sur le terrain. Résultat, "en 2013, le recul est consacré". Il s’agit là d’une corruption "chronique" et "généralisée", relève le journal en citant le rapport de Transparency.

"Avec un score identique à celui de l’année dernière, 37 sur 100, le Maroc perd dans le classement mondial trois rangs sur un total de 177 pays évalué, soit un de plus que l’année dernière", indique le rapport. Bien qu’au niveau régional, le pays semble s'en sortir plutôt bien en se classant 9e sur les 21 pays de la zone MENA, Transparency relève néanmoins que l’année 2011 "était porteuse d’espoir". Or, "deux ans plus tard, le désenchantement est d’autant plus grand que les attentes avaient été nourries et suralimentées par les promesses politiques". On dirait bien que le cas de "Hassan Ben Ahmed," que le parlementaire Ahmed Reda Chami avait joliment présenté au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, il y a encore quelques semaines, corresponde bien à une certaine réalité.

Par Sophia Akhmisse
Le 09/02/2014 à 23h12