Taza: Quand des avocats se font plumer par des escrocs

Revue de presseKiosque360. La police judiciaire de Taza a mis fin aux activités criminelles d'une bande d'escrocs qui ont non seulement arnaqué de simples citoyens mais, aussi, des avocats censés être plus vigilants pour être aguerris en matière de droit.

Le 28/05/2015 à 01h04

La police judiciaire de Taza a démantelé, ces derniers jours, une bande de malfaiteurs impliqués dans plusieurs affaires d'escroquerie qui ont ciblé des citoyens, dont des avocats du barreau de Taza. Selon Al Akhbar, qui rapporte l'information dans son édition de ce jeudi 28 mai, plusieurs personnes, dont 5 avocats, ont porté plainte après avoir été victimes de trois escrocs. L'enquête policière a permis l'arrestation du chef de la bande qui, placé en garde à vue, a avoué les faits qui lui sont reprochés. Les deux autres lascars courent toujours.

Al Akhbar ajoute que la police judiciaire a saisi, chez l'accusé principal, un certain nombre de documents qui confirment son implication et celle de ses deux complices dans nombre d'arnaques. Ainsi, les trois compère faisaient croire à leurs victimes qu'ils pouvaient interférer en leur faveur auprès de certaines administrations publiques pour leur obtenir, grâce à des amis, des passe-droit pour des kiosques et des magasins bien situés. Ils ont également profité de la détresse de plusieurs familles et du désespoir de diplômés chômeurs à qui ils ont fait miroiter des postes dans la fonction publique ou la possibilité d'intégrer les corps de la police ou de la gendarmerie.

Quand des initiés ignorent la loi!Pour berner des maîtres du barreau, souligne Al Akhbar, les malfaiteurs en appelaient à leur pitié et à leur humanité. Ainsi, l'un des escrocs avait pris contact avec un avocat pour lui demander de défendre les intérêts de son épouse, victime d'un accident de la circulation et hospitalisée dans une clinique à la périphérie de Taza. Le lendemain, il rappelait ce même avocat pour lui annoncer que sa femme avait succombé à ses blessures et qu'il ne disposait pas de la somme requise pour la sortir de la clinique et l'enterrer. Profitant de la compassion qu'avait alors manifestée l'homme de loi, l'escroc lui a demandé un acompte sur l'indemnisation qu'il attendait des assurances. Mais, une fois l'argent en poche, il s'est évaporé dans la nature en prenant bien soin de détruire la puce de son téléphone.

Par Fatima Moho
Le 28/05/2015 à 01h04