Tanger: nouvelles révélations sur le salafiste qui écoulait de la viande avariée

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Revue de presseKiosque360. Ce triporteur, qui a des antécédents judiciaires et est imprégné par l’idéologie extrémiste, a été interpellé en flagrant délit de distribution de viandes avariées à Tanger.

Le 27/10/2020 à 20h13

Un salafiste déjà condamné pour terrorisme a passé sa cinquième nuit, ce mardi, à la prison locale de Tanger avec son neveu. Dans sa livraison du 28 octobre, le quotidien Assabah explique que les deux mis en cause, ainsi que deux autres individus, sont poursuivis pour stockage, préparation et distribution de produits alimentaires impropres à la consommation, sans aucune autorisation des autorités sanitaires et vétérinaires. 

La police judiciaire de la wilaya de la sûreté de Tanger avait en effet procédé, en coordination avec la DGST, le 19 octobre dernier, à la saisie de 980 kilogrammes de viandes avariées issues de l’abattage clandestin. Les recherches et les investigations diligentées par la DGSN avaient permis d’interpeller un chauffeur de triporteur ayant des antécédents judiciaires et imprégné par l’idéologie extrémiste. 

Ce dernier a été interpellé en flagrant délit de distribution de viandes rouges et blanches et de saucisses de poulet à des marchands ambulants spécialisés dans la restauration rapide, et ce dans des conditions préjudiciables à la santé publique. 

Le parquet général a ordonné la détention provisoire du salafiste et son neveu, tandis que sa femme (payée 3.000 dirhams mensuellement pour la préparation et l’assaisonnement de la viande) et un employé chargé de la livraison et la récolte d’argent (payé 100 dirhams la journée) sont poursuivis en état de liberté provisoire. Le ministère public a également ordonné la destruction de la viande avariée saisie. La première audience a été fixée pour le 5 novembre, indique Assabah

Le quotidien indique par ailleurs que les viandes saisies ont été soumises au laboratoire régional de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), à Tanger. Ses expertises ont démontré que ces viandes saisies étaient impropres à la consommation et nuisibles à la santé. D’autant qu’elles sont infectées par la bactérie Staphylococcus, qui fait partie des principales causes d'infections des voies urinaires.

Par Khalil Rachdi
Le 27/10/2020 à 20h13