Souss-Massa: la station de dessalement de l'eau de mer arrive à point nommé

Le ministre de l'Agriculture, Mohammed Sadiki, s'enquiert de l’état d’avancement de la station de dessalement de Chtouka-Aït Baha, jeudi 28 janvier 2022. 

Le ministre de l'Agriculture, Mohammed Sadiki, s'enquiert de l’état d’avancement de la station de dessalement de Chtouka-Aït Baha, jeudi 28 janvier 2022.  . MAP

Revue de presseKiosque360. La mise en service de la station de dessalement de l’eau de mer de Chtouka Ait Baha intervient au moment où la région Souss-Massa vit sous le rythme d’une alarmante sécheresse. Sa mise en service soulagerait les habitants et les agriculteurs du Grand Agadir. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 21/02/2022 à 21h59

De l’avis même du ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, le Maroc connaît sa pire sécheresse depuis 1981, soit depuis quatre décennies. Le retard des précipitations inquiète le pays, notamment dans la région de Souss-Massa, qui peut durer jusqu’à l’année prochaine.

Dans sa dernière annonce, l’agence du bassin hydraulique relève que le taux de remplissage des huit barrages de la région est de 14,05% au 18 février; soit une baisse de 136 millions de m3. Cette situation soulève un nombre de défis hydriques pour cette région, considérée comme la première façade agricole du pays.

"Heureusement pour les habitants du Grand Agadir que la mise en service de la station de dessalement de l’eau de Chtouka Ait Baha intervient à point nommé", relève Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 22 février. En d’autres termes, Ce projet royal est censé offrir dans sa première phase 275.000 m3/jour à raison d’un débit de 125.000 m3/jour pour les besoins en eau d’irrigation.

Selon le quotidien, cette situation intervient dans la première région agricole, qui fournit le marché national en fruits et légumes. Elle est aussi considérée comme un pilier dans l'exportation du produit national à l’étranger, notamment pour les tomates et les agrumes.

Le quotidien revient également sur les chiffres de l’agence du bassin hydraulique. Des chiffres glaçants lorsque l’on regarde la situation alarmante du barrage Aoulouz, le principal fournisseur des agriculteurs de Taroudant en eau d’irrigation dédiée aux agrumes ainsi que pour l’eau potable. Le taux de remplissage dans ce barrage ne dépassait pas au 18 février 17,79%.

Idem pour le barrage Youssef Ibn Tachefine, dont le taux de remplissage est en baisse, situé à la même date aux alentours de 17,49%. Le barrage Moulay Abdellah est, lui, rempli à hauteur de 13,95%, tandis que le barrage Abdelmoumen n'enregistre qu'un taux de remplissage de 3,59%.

Aux yeux du coordinateur régional du parti Rassemblement national des indépendants (RNI) qui dirige le gouvernement, Hamid El Bahja, la situation nécessite des mesures urgentes. Dans une déclaration au quotidien, le responsable politique assure que l’Exécutif est conscient de cette urgence et a entamé la mise en place de plusieurs mesures à même d’atténuer la situation. 

Par Khalil Rachdi
Le 21/02/2022 à 21h59