Soirées «bunga-bunga» à Casablanca: des riches et des élus sur la sellette

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Revue de presseKiosque360. Un réseau de prostitution s'adonnant à la débauche et au libertinage a été démantelé à Casablanca. Des riches et des élus sont sur la sellette. Les détails.

Le 20/03/2019 à 22h59

Les achats fantaisistes d’une mineure à Casablanca, ses sorties suspectes, ses parfums exotiques et ses connexions douteuses ont mis la puce à l’oreille de ses parents qui ont décidé de surveiller de près ses déplacements, avant de la soumettre à un interrogatoire intelligent. Résultat de la démarche: une surprise qui interpelle à plus d’un titre. En effet, cette démarche conduira au démantèlement d’un réseau dirigé par une proxénète qui organisait des soirées «bunga-bunga» auxquelles étaient conviés des riches et des élus, pour le plaisir et le divertissement sexuel.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 21 mars, l’aveu de la mineure, suite à l’interrogatoire de ses parents, a dévoilé les pratiques et le fonds de commerce juteux d’une proxénète qui sévissait au centre-ville de Casablanca. Cette proxénète organisait des défilés de filles qu’elle recrutait avec soin, selon les demandes et les caprices de ses clients, a confié la mineure, ajoutant que ses copines faisaient partie du lot des filles invitées.

Les parents ont donc saisi le procureur du roi près le tribunal de première instance de Casablanca qui a ouvert une enquête pour tirer au clair cette affaire de débauche. Les sources du quotidien affirment d'ailleurs que cette proxénète, dénoncée par la victime mineure, n’est que la partie visible de l’iceberg. En effet, la proxénète en question ne serait que l'un des membres d’un grand réseau de débauche qui opère à Casablanca et ailleurs, notamment à Marrakech et à Tanger. Car, ajoutent les mêmes sources, la mineure victime a avoué que les contacts s’effectuaient la nuit, lors de «soirées du plaisir», avec d’autres réseaux qui seraient sur la même onde de fréquence dans la région de Casablanca ou ailleurs. Et de préciser que tout est permis lors de ces «soirées arrosées et chaudes», allant des pratiques sexuelles obsessionnelles à la consommation de toutes sortes de drogues, en passant par l’alcool. Et le quotidien de souligner que, grâce à ces informations, les autorités compétentes de Casablanca ont désormais dans leur viseur des richards et des élus qui fréquentent ces espaces de débauche et d’érotisme. Les investigations n'en sont qu’à leur premier épisode. Des rebondissements sont en vue.

Par Mohamed Younsi
Le 20/03/2019 à 22h59