Sidérurgies clandestines: Menace de produits cancérogènes

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Revue de presseKiosque360. Scandale retentissant à Bouskoura. Une usine clandestine de sidérurgie utilisant des produits chimiques nocifs à l'origine de cancer et de fausses couches continue de fonctionner malgré une décision de fermeture . Des centaines de personnes en sont victimes.

Le 15/04/2015 à 06h18

Des centaines de personnes souffrent de maladies graves suite à l'utilisation par une usine clandestine à Bouskoura de produits nocifs à la santé, rapporte Al Massae dans son numéro de ce mercredi 15 avril. En effet, croit savoir la publication, plusieurs habitants de la région ont présenté des symptômes de maladies dangereuses tels que le cancer et des problèmes respiratoires, alors que des femmes enceintes ont subi des fausses couches. Les responsables de l’usine ne semblent pas s'en soucier outre mesure puisque la fabrique a déjà fait l'objet d'une décision de l'ex-gouverneur de la préfecture de Ain Chock pour fermeture et démolition. Mais faisant fi de cette décision et des autorités, l’usine continue de fonctionner clandestinement.

Les nombreuses correspondances adressées par les autorités compétentes sont restées lettre morte et n'ont eu aucun écho. Les responsables de cette usine sidérurgique ne l'entendent pas de cette oreille et poursuivent leur activité, selon le journal arabophone. Celui-ci relève que les autorités locales ont même joint dans leurs missives des certificats médicaux attestant de la contamination de plusieurs femmes et enfants par les produits cancérogènes utilisés, notamment la dioxine.

Montés au créneau, des acteurs associatifs de la région n’ont trouvé d'autres moyens d’agir que d’envoyer des SMS mettant en garde les habitants contre la réutilisation des bouteilles en plastique de boissons gazeuses, de jus et de produits laitiers, de crainte de contamination par la dioxine qui a causé des maladies cancéreuses. Se référant à ses sources, Al Masse avance que l'usine en question emploie des ouvriers venus d'Inde, disposant d'une expérience dans le recyclage des débris et déchets de fer, et souligne que l’usine ne fonctionne que de nuit afin d'éviter d’attirer l'attention des services de contrôle sur l'utilisation de la dioxine.

L'usine de Bouskoura n'est pas la seule du genre dans la région qui compte, selon la publication, quelque 500 ateliers construits sur la base d’autorisations délivrées pour d'autres raisons sociales, notamment la construction d'étables.

Une commission de la préfecture de Nouaceur a déjà effectué un contrôle sur le terrain où elle a relevé les innombrables transgressions de la loi et la construction de bâtisses sur des terrains agricoles, précise la publication.

Par Samir Chennaoui
Le 15/04/2015 à 06h18