Sextorsion: un élève de Meknès fait chanter un serveur de café, la justice s’en mêle

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Revue de presseKiosque360. Un serveur de café, dans la ville de Meknès, s’est fait avoir sur les réseaux sociaux par un élève qui se faisait passer pour une jeune fille et l’a filmé dans des positions compromettantes afin de pouvoir le faire chanter. L’affaire est aujourd’hui devant la justice. Les détails.

Le 11/12/2019 à 18h33

Accusé de chantage, un jeune élève de la localité d’Imouzer Kendar s’est retrouvé dans le box des accusés au tribunal de première instance de Meknès. La victime est un serveur, âgé de 39 ans, qui exerce dans cette même ville. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 12 décembre, le jeune collégien a roulé le serveur sur les réseaux sociaux, en se faisant passer pour une fille prénommée Asmaâ.

Les deux parties ont rapidement noué une relation virtuelle sur le réseau social, avant de passer sur les applications du téléphone portable. Ainsi, "Asmaâ" entrait chaque soir en contact, en ligne, avec le serveur, le charmant en jouant sur le registre affectif. C’est de cette manière qu’elle est parvenue à le filmer dans des positions compromettantes à plusieurs reprises, à travers la caméra de son téléphone portable. Le jeune collégien est ensuite passé au chantage.

Dans un premier temps, "Asmaâ" a demandé au serveur de lui envoyer une somme d’argent destinée à lui permettre de s’acquitter de certaines dépenses quotidiennes. Sous l’effet de l’émotion, le serveur a répondu favorablement à sa demande en mettant à sa disposition ladite somme dans une agence de transfert d’argent, dans la localité d’Imouze Kendar. "Asmaâ" lui avait demandé de mettre l’argent au nom de son frère, soit au véritable nom du maître-chanteur.

Ce modus operandi se poursuivra jusqu’à ce que le serveur, qui avait déjà versé un total de 11.800 dirhams, ne parvienne plus à répondre aux demandes excessives d'"Asmaâ". Pour le forcer à passer encore à la caisse, le collégien l’a menacé de tout déballer sur les réseaux sociaux et lui a envoyé, sur son mobile, une vidéo compromettante. C’est à ce moment, précisent les sources du quotidien, que la victime s’est tournée vers la justice afin de mettre un terme à ce chantage. Sur la base d’une plainte déposée dans ce sens, la brigade de lutte contre la cybercriminalité s’est orientée vers le bureau de l’agence de transfert d’argent pour mettre la main sur la personne qui effectuait les retraits. C’est ainsi que l’écheveau a été démêlé. La deuxième audience du procès est prévue pour vendredi.

Par Mohamed Younsi
Le 11/12/2019 à 18h33