Sextorsion: la dernière danse de la belle des «Cavaliers de la route»

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Revue de presseKiosque360. La belle qui avait donné des insomnies aux «Cavaliers de la route» est tombée dans les filets de la police. L’une des rares affaires de sextorsion orchestrées par une femme prend fin, dévoilant un insoupçonnable lot de surprises. Les détails.

Le 30/10/2017 à 00h44

La police judiciaire d’Aït Melloul a mis la main, vendredi dernier, sur la femme impliquée dans des affaires de sextorsion orchestrées contre des camionneurs filmés à leur insu, via WhatsApp, dans des situations fort compromettantes, affirme Al Ahdath dans son édition de ce lundi 30 octobre. Et il s'avère, ajoute le journal, que la prévenue, une femme au foyer âgée de 36 ans et mère de trois enfants, ne ressemble en rien à la fille sexy qui se dévoilait sous les yeux des routiers en prenant des poses suggestives. En effet, les premiers éléments de l'enquête ont révélé que l’arnaqueuse diffusait une séquence pornographique lors de ses appels à ses potentielles proies. 

Mariée à un maçon qui passe le plus clair de son temps sur les chantiers de construction, la prévenue, qui vivait dans la commune de Belfaa, dans la région d'Agadir, a eu l'idée de mettre à profit les longues abscences de son époux en transformant une pièce de leur demeure en studio d’enregistrement doté de 2 ordinateurs, 3 smartphones et plusieurs cartes SIM.

La jeune femme a réussi à attirer dans ses filets plus de 12 camionneurs, qu'elle a aguichés en lançant des appels vidéos sur le groupe «Foursane attariq» (Les cavaliers de la route). Elle a ensuite entrepris de faire chanter ses victimes, exigeant d'elles des dizaines de milliers de dirhams pour renoncer à diffuser les vidéos. 

Al Ahdath signale que la prévenue nie avoir filmé les routiers, comme elle nie avoir tenté de les faire chanter. Elle affirme, d'ailleurs, avoir égaré depuis longtemps le téléphone qui a servi à enregistrer ces vidéos compromettantes. La police en saura plus une fois que le matériel informatique et les téléphones saisis à son domicile auront fait l’objet d’une expertise technique. L’enquête devrait également montrer si d’autres parties sont impliquées dans cette affaire.

Rappelons que l’accusée a fait chanter 7 routiers transahariens. Seul l'un d’entre eux, qui avait refusé de lui verser une somme de 3.000 dirhams et dont la vidéo a été diffusée mardi dernier, a eu le courage de porter plainte contre elle. 

Par Zineb El Ouilani
Le 30/10/2017 à 00h44