Sextorsion: la belle et les "Cavaliers de la route"

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Revue de presseKiosque360. Des routiers du sud du Maroc, tombés dans les filets d’une jeune femme, ont dû payer le prix fort pour éviter de la voir diffuser des vidéos compromettantes les mettant en scène.

Le 18/10/2017 à 21h43

Les histoires de sextorsion semblent devenir monnaie courante au Maroc. Ce véritable business qui se solde, pour les victimes, par une réputation ruinée et une vie brisée à jamais, est, la plupart du temps, diligenté par des hommes. Et pourtant... Dans une nouvelle affaire rapportée par Al Ahdath, dans son édition de ce jeudi 19 octobre, le maître-chanteur s'avère être une femme qui, usant de ses charmes, a fait ployer plusieurs camionneurs filmés, à leur insu, durant leurs ébats avec la belle qui n'a pas manqué, ensuite, de leur demander des dizaines de milliers de dirhams en contrepartie de son silence. A défaut, elle n'hésiterait pas à diffuser des vidéos les mettant en scène dans des situations fort compromettantes, vidéos qu’elle a intitulées «Foursane Attariq» (Les cavaliers de la route), précise encore Al Ahdath.

En effet, l’arnaqueuse réclamait à ses victimes des sommes allant de 10.000 à 30.000 dirhams. Le membre d’une association professionnelle des chauffeurs de poids lourds a, à ce propos, déclaré à Al Ahdath que 4 routiers avaient refusé de se soumettre à ce chantage, quand d’autres ont obtempéré pour s’assurer de sa discrétion.

Le président de ladite association n’a pas caché la détresse des chauffeurs, qui craignent de voir leurs croustillants échanges audio-visuels diffusés sur les réseaux sociaux. D'autant que la jeune fille a déjà partagé une vidéo pour le moins explicite mettant en scène un routier, souligne Al Ahdath.

La même source, qui indique que la plupart des routiers piégés disposent de photos de leur prédatrice, précise que la jeune femme n’hésite pas à présenter sa carte d'identité nationale pour retirer les sommes que ses victimes lui envoient, ce qui devrait faciliter son identification et son arrestation. Encore faudrait-il que ses victimes aient le courage de porter plainte contre elle. 

Par Zineb El Ouilani
Le 18/10/2017 à 21h43