Sexe contre bonnes notes à l'université de Settat: le CNDH s'en mêle

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Revue de presseKiosque360. L’affaire communément appelée «Sexe contre bonnes notes» à l’Université Hassan Ier de Settat connait de nouveaux rebondissements. Le CNDH s’en est mêlé et l’enquête sera approfondie. Les détails dans cette revue de presse du quotidien Al Massae.

Le 26/11/2021 à 18h49

Les scandales liés aux affaires «sexe contre bonnes notes» à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Hassan Ier de Settat, continuent de faire les choux gras des médias et de susciter l’indignation de l’opinion publique. Ces scandales, devenus justement une affaire d’opinion publique générale, font toujours l’objet d’une enquête judiciaire ouverte par la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca.

Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 27 et 28 novembre, les professeurs mis en cause dans cette affaire n’ont pas été déférés, vendredi, devant le procureur général près la cour d’appel de Settat.

D’après les sources du quotidien, «l’enquête a été approfondie avant de décider si les professeurs impliqués seraient poursuivis en état de liberté provisoire ou en état de détention». Ainsi, poursuit le quotidien, au moment où les projecteurs étaient braqués sur le parquet général pour savoir la nature de la poursuite et les chefs d’accusations qui seraient retenus contre les mis en cause, la Commission régionale des droits de l'Homme de Casablanca-Settat est entrée sur la ligne de cette affaire.

En effet, dans le cadre de ses compétences, cette instance régionale est entrée en contact avec le procureur général du Roi près la cour d’appel de Settat, avant d’auditionner certaines étudiantes au sein de son siège, précisant qu’elle suivrait de près cette affaire.

Ces scandales, rappellent les sources du quotidien, ont éclaté suite à la fuite des enregistrements échangés sur une application de messagerie instantanée, faisant savoir que des professeurs faisaient du chantage à des jeunes étudiantes et obtenir leurs faveurs contre de bonnes notes. Depuis lors, cette affaire, qui avait fait tomber des responsables sécuritaires dans la ville de Settat, ne cesse de connaitre de nouveaux rebondissements.

Cinq professeurs sont désormais impliqués dans cette affaire. Il s’agit de professeurs des départements de droit public et d’économie, dont les noms ont été dévoilés après la diffusion, à grande échelle, des discussions sexuelles sur l'application de messagerie instantanée WhatsApp entre un professeur et ses étudiantes.

La réaction du ministère de tutelle n’a pas tardé, en réalisant un rapport sur la question, dans l’attente de voir la décision de la justice. Cette affaire a éclaté après celle qui avait secoué la Faculté des sciences juridiques et économiques de Tétouan.

Par Mohamed Younsi
Le 26/11/2021 à 18h49