Scandale: harcèlement sexuel au ministère des Affaires étrangères

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Revue de presseKiosque360. La veuve d’un diplomate décédé dans des conditions étranges dans un pays africain accuse un fonctionnaire de l’association des œuvres sociales du ministère des Affaires étrangères de harcèlement sexuel.

Le 22/03/2018 à 23h03

C’est un véritable scandale qui frappe le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Dans son édition du vendredi 23 mars, Assabah rapporte que l’épouse d’un diplomate décédé accuse un fonctionnaire de l’association des œuvres sociales du ministère des Affaires étrangères de harcèlement. La plaignante a d’ailleurs déjà été entendue par la police judiciaire de Rabat, à qui elle a confié avoir fait l'objet d’un chantage sexuel en contrepartie du déblocage des pensions auxquelles elle a droit après le décès de son époux, il y a quelques années, dans un pays africain.

La publication souligne que l’affaire a éclaté en février dernier lorsque le procureur du roi a reçu une plainte de la veuve. Après s’être enquis des éléments de preuve qu’elle avait apportés, il avait ordonné à la police judiciaire d’ouvrir une enquête approfondie. Elle a ainsi déclaré avoir fait objet de chantage sexuel de la part d’un des fonctionnaires de l’association des œuvres sociales, à qui elle avait réclamé ses droits. Selon ses dires, rapporte Assabah, dès qu’elle a refusé de se soumettre aux exigences de son harceleur, ce dernier a donné des consignes aux agents de sécurité pour l’empêcher d’accéder à son bureau et de s’informer des raisons du retard pris dans le traitement de son dossier.

Assabah ajoute que la plaignante avait déjà écrit au secrétaire général du ministère des Affaires étrangères avant de recourir à la justice comme ultime étape. Son audition s’est déroulée en l’absence du fonctionnaire accusé, convoqué pourtant deux fois. La publication n’exclut pas la possibilité de recourir à la force pour l’amener devant le procureur. En attendant, la même source évoque des intermédiations de la part d’autres fonctionnaires du même ministère afin de convaincre la plaignante de renoncer à sa plainte, ce qu’elle refuse toujours pour l’heure.

Par Fayza Senhaji
Le 22/03/2018 à 23h03