Santé: le RAMED dans l’impasse

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Revue de presseKiosque360. Le RAMED présente des lacunes. Des bénéficiaires se voient obligés de payer des examens et des soins de santé. Au moment où d’autres personnes dans le besoin se trouvent écartées de ce régime à cause de critères d’éligibilité aberrants. Les détails.

Le 12/08/2018 à 23h37

Le gouvernement fait face à la revendication pressante du ministère de la Santé de voir son budget augmenter, au moment où ce dernier est appelé à mobiliser les fonds du Régime d’assistance médicale aux économiquement démunis (RAMED). C’est ce que rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 13 août, précisant que cette revendication a été formulée par des ONG actives dans le secteur de la santé immédiatement après le dernier discours du Trône, dans lequel le Souverain a souligné la nécessité de promouvoir les services sociaux destinés aux citoyens dont la santé, l’enseignement et l’emploi.

Al Ahdath indique dans ce sens que le Réseau marocain de défense du droit à la santé a appelé à la mobilisation des fonds alloués au RAMED pour tous les hôpitaux et revendiqué l’augmentation du budget réservé au secteur de la santé par le gouvernement de 5.8 à 12%, comme recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le réseau a également souligné l’urgence de corriger les lacunes du RAMED, relevant que les bénéficiaires n’ont pas accès à tous les services garantis par le régime, écrit le quotidien. Selon Lehbib Kerroum, membre du réseau contacté par le quotidien, des porteurs de la carte RAMED se retrouvent dans l’obligation de payer consultations et soins. Sachant que ce régime cible 8,5 millions de Marocains pauvres.

Al Ahdath rappelle dans ce sens que l’Observatoire national du développement humain (ONDH) a révélé dans son rapport sur l’évaluation du RAMED, publié le 19 juillet dernier, que ce régime, 6 ans après sa mise en place, exclut 50% des personnes démunies.

Dans son rapport, l’ONDH pointe du doigt les critères socio-économiques d’éligibilité qui écartent et privent des personnes très pauvres de leur droit aux soins, note encore le quotidien.

Par Zineb El Ouilani
Le 12/08/2018 à 23h37