Santé: après la mort d’un nourrisson, les infirmiers dans la rue

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Revue de presseKiosque360. Des centaines d’infirmiers ont investi les rues de Rabat pour dénoncer le principe des poursuites judiciaires à la suite d'une erreur médicale et demander la mise en place d’une loi organique pour la profession.

Le 13/01/2019 à 23h23

On s’en souvient. Un nourrisson a rendu l’âme à l’hôpital d’enfants des Orangers de Rabat. Quatre autres ont été gravement atteints après avoir été soumis à des vaccins douteux. Des infirmières ont été mises en causes et à l’examen. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la colère du corps des infirmiers au Maroc, lit-on dans l’édition de ce lundi 14 janvier du quotidien Al Akhbar.

Ils étaient une centaine à investir, samedi dernier, les rues de la capitale pour dénoncer le principe même de poursuites judiciaires contre les infirmiers pour erreur médicale et appeler à la mise en place d’une loi organique censée fixer les droits et obligations de la profession.

Partie de l’hôpital d’enfants des Orangers, la marche s’est poursuivie tout au long des principales artères de la capitale pour s’achever devant le siège du Parlement. Les revendications des infirmiers peuvent se résumer à la protection du métier et à l’instauration d’un ordre à même de garantir les droits des professionnels de la santé, au même titre que les médecins.

Cette vague de protestation s’explique, d’après le quotidien, par le fait que seuls des infirmiers (deux infirmières en l’occurrence) ont été mis cause suite au tragique décès d’un nourrisson, alors que la responsabilité de nombreuses autres parties a été établie. «C’est trop facile. Cela aurait pu arriver à n’importe qui, n’importe où. Pourquoi donc accuser deux infirmières alors que, de l’aveu même du ministère de tutelle, c’est toute la chaîne qu’il faut interroger», explique un responsable syndical cité par le journal.

Par Khalil Ibrahimi
Le 13/01/2019 à 23h23