Salé: arrestation de voleurs en "gilets jaunes" qui se faisaient passer pour des auxiliaires d’autorité

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Revue de presseKiosque360. Des repris de justice ont profité de l’état d’urgence sanitaire pour commettre des vols à Salé. Ils se faisaient passer pour des auxiliaires d’autorité chargés de sensibiliser les citoyens aux dangers du coronavirus.

Le 31/03/2020 à 22h29

Lundi dernier, la police judiciaire de Salé a présenté, devant le procureur du roi près la Cour d'appel, deux individus faisant partie d’une bande criminelle. Le troisième élément de la bande, contre lequel un avis de recherche a été lancé, a réussi à pendre la fuite.

Dans son édition du mercredi 1er avril, le quotidien Assabah explique que les trois membres de cette bande criminelle arboraient les mêmes gilets que les auxiliaires d’autorité pour se mêler aux campagnes de sensibilisation menées par les acteurs associatifs, les autorités locales et les forces de l’ordre, profitant de la situation pour commettre des vols.

Selon des sources d’Assabah, c’est le chef-adjoint du commissariat de police de l’arrondissement d’El Farouki de Salé qui, alors qu'il était accompagné du caïd de Hay Karima, a été surpris de voir des individus en gilets jaunes entrer en contact, en pleine nuit, avec les habitants confinés. Il a donc décidé d’en avoir le cœur net. Et c’est en les abordant que ledit commissaire a immédiatement identifié deux anciens criminels auxquels il avait déjà eu affaire et qui venaient de sortir de prison. D’ailleurs, dès qu’il s’est approché d’eux pour le contrôle d’identité de routine, ils ont pris la fuite. Deux d’entre eux ont été rattrapés, alors que le troisième larron a reussi à échapper à la police.

La PJ a retrouvé, en possession des deux individus arrêtés dont l’un est originaire du quartier Sidi Moussa à Salé, un butin d’objets volés. La moto dont ils se servaient pour commettre leurs forfaits a également été saisie. Récidive, usurpation de fonction, violation de l’Etat d’urgence à des fins crimineelles… La sentence risque d’être très lourde pour ces faux «gilets jaunes».

Par Mohamed Deychillaoui
Le 31/03/2020 à 22h29