Safi: un mois de prison pour une autre "Mi Naima" qui a remis en cause l'existence du Covid-19

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Revue de presseKiosque360. Une femme, qui a posté une vidéo où elle nie l’existence du Covid-19, a été condamnée à un mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Safi. La sentence aurait été plus lourde si la Cour avait tenu compte d'autres graves chefs d’inculpation dont elle faisait l’objet.

Le 28/07/2020 à 20h58

Le tribunal de première instance de Safi a condamné, lundi dernier, une femme d’une cinquantaine d’années à un mois de prison ferme pour avoir diffusé une vidéo dans laquelle elle nie l’existence du coronavirus. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 29 juillet, que le procureur du roi a placé la prévenue en détention provisoire, après son arrestation par la police judiciaire. Dans la vidéo incriminée, la mise en cause donnait de fausses informations sur le virus Covid-19, tout en proférant des injures à l’encontre des fonctionnaires. 

Le parquet l’avait poursuivie pour de graves chefs d’inculpation: incitation à désobéir aux ordres et aux décisions émanant des autorités publiques, outrage à fonctionnaire public et menaces de mort. Mais les juges lui ont probablement accordé des circonstances atténuantes, ayant certainement estimé qu’elle n’avait pas mesuré la gravité de ses propos.

Le quotidien Al Massae rappelle que la DGSN a confirmé, dans un communiqué, que ses services avaient réagi rapidement à la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. La suspecte, ajoute la DGSN, proférait, dans cette vidéo, des propos injurieux à l’encontre des autorités publiques, tout en prétendant qu’aucun cas positif au coronavirus n’avait été enregistré à Safi. 

Les investigations des services de police ont permis d’identifier et de localiser la mise en cause, avant de procéder à son arrestation. La prévenue a été placée en garde à vue suite à l’enquête ordonnée par le procureur du roi près le tribunal de première instance de Safi. Une enquête a permis de définir les circonstances de la diffusion de cette vidéo qui porte atteinte à la sécurité sanitaire des citoyens et à l’ordre public.

Par Hassan Benadad
Le 28/07/2020 à 20h58