Safi transformée en zone de pâturage, les habitants en colère

Les moutons de l'Aïd al-Adha.

Les moutons de l'Aïd al-Adha. . DR

Revue de presseKiosque360. La ville de Safi s’est complètement ruralisée. Les espaces verts et les terrains non bâtis sont devenus des pâturages pour des troupeaux de moutons qui perturbent la circulation sur les boulevards de la ville. Les habitants protestent. La mairie est aux abonnés absents.

Le 24/02/2020 à 19h50

Un nouveau phénomène de ruralisation frappe la ville de Safi, provoquant l’indignation et la colère des habitants qui dénoncent la situation sur les réseaux sociaux. En effet, les rares espaces verts se sont transformés en pâturages pour des troupeaux de moutons qui envahissent même le centre-ville, renvoyant une triste image de la cité. Ces troupeaux de moutons, qui causent bien des désagréments aux habitants, gênent notamment la circulation sur les principaux boulevards, occasionnant des embouteillages énormes.

Ainsi, fait remarquer le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mardi 25 février, plusieurs quartiers dont celui de Miftah Al Kheir, situé dans le nord de la ville et les parages du palais royal, sont constamment envahis par des centaines de moutons, des chèvres et des charrettes tirées par des bêtes. Même les décharges informelles créées dans les quartiers populaires, à la périphérie de la ville, servent de pâturages pour les troupeaux. La malpropreté, la misère et l’anarchie règnent en maîtres dans le périmètre urbain et la périphérie.

Ce spectacle désolant serait encouragé par des élus de la ville, ajoutent les sources du quotidien. La capitale des sardines, qui dispose de grandes potentialités en énergies, de ressources agricoles et d'un bel artisanat, plonge ainsi dans le chaos à cause de ces élus incapables d’accompagner le développement de la ville et de préserver son identité, son patrimoine et son histoire, soulignent encore les sources d'Al Akhbar. Et d’ajouter que la gouvernance de la ville va de mal en pis sans politique de proximité, sans opportunités d’investissement et sans création d’emplois. Le phénomène des quartiers anarchiques vient compléter ce tableau noir. Cette anarchie serait encouragée par le maire Abdeljalil Lebdaoui, qui a signé 1.600 autorisations de branchement au réseau électrique. La situation, conclut le quotidien, interpelle aujourd’hui les autorités compétentes et le conseil de la ville.

Par Mohamed Younsi
Le 24/02/2020 à 19h50