Restauration des mosquées historiques: ferme volonté royale de préserver le patrimoine

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Après la prière du vendredi à la mosquée «Ibad Arrahmane» à Casablanca, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a présenté devant le roi Mohammed VI, un exposé sous le thème «Programme de réhabilitation des mosquées».

Le 17/06/2016 à 16h48

La restauration de ces hauts lieux de spiritualité et de piété s'inscrit dans le cadre de la haute sollicitude dont le roi Mohammed VI n'a eu de cesse d'entourer la chose religieuse, en général, et les lieux de culte, en particulier.

Les actions entreprises par le ministère des Habous et des Affaires islamiques pour la restauration des mosquées historiques illustrent l'engagement résolu du roi Mohammed VI de préserver et de promouvoir le patrimoine spirituel et architectural du royaume.

Dans ce sens, Ahmed Taoufiq a fait savoir que son ministère, en application des Hautes orientations royales, programme chaque année la restauration de mosquées historiques se trouvant dans les anciennes médinas, les Ksours, les oasis et les Kasbahs, notant que ces mosquées sont au nombre de 843, dont 183 grandes mosquées et 660 moyennes et petites mosquées.

Le ministre des Habous et des Affaires islamiques a fait observer que l’action de son département concerne également les zaouias, les mosquées des mausolées, les médersas, et le patrimoine immatériel, notamment les bibliothèques waqfs dans certaines mosquées anciennes.

Pour la préservation de ce riche patrimoine, le ministère a élaboré, selon lui, une stratégie fondée sur une approche participative qui s’articule autour de trois principaux axes, à savoir le recensement technique du patrimoine architectural des mosquées, tant en milieu urbain que rural, l’adoption des mesures nécessaires pour la protection et la valorisation de ce patrimoine et la mobilisation des moyens financiers et humains nécessaires à la réalisation de cette stratégie.

Ce programme a permis la restauration de 47 mosquées historiques alors que 13 mosquées sont en cours de restauration et 22 en phase d’étude, a ajouté le ministre, notant que ces actions ont mobilisé 598 millions dirhams alloués principalement aux grandes mosquées historiques, alors que la restauration des mosquées des mausolées (25) a nécessité un total de 112 millions de dirhams.

Le ministre n’a pas manqué, à cette occasion, de souligner que la création en 2012 de l'Académie des arts traditionnels relevant de la Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca contribuera à la réussite de cette stratégie en assurant la formation de spécialistes dans l’art de restauration.

Réalisées par des ingénieurs, des entreprises et des maitres-artisans spécialisés, les opérations de restauration se font sur la base d’études historiques, archéologiques, architecturales et techniques approfondies. Ainsi, plusieurs mosquées historiques ont pu être restaurées, notamment la mosquée Al Qaraouiyine à Fès, la mosquée Moulay El Yazid à Marakech, la mosquée Bab Berdaaine à Meknès, la mosquée et le mausolée de Moulay Idriss Zerhoun, la mosquée Sidi Chiguer à Safi et la mosquée Al Atiq à Amezmiz (province d’El Haouz).

A cette occasion, le souverain a visité le chantier de restauration de la Mosquée Oueld El Hamra à l’ancienne médina de Casablanca. Les travaux de restauration, qui sont à un niveau très avancés, portent sur la consolidation et la reconstitution des plafonds, de la salle de prière et du minaret, ainsi que la réalisation d’un toit ouvrant au niveau du patio.

Ce projet, qui mobilise des investissements de l’ordre de 7 millions de dirhams, concerne également le renforcement des fondations, la réparation des fissures, le revêtement du sol, la rénovation des réseaux d'eau, d'électricité et d'assainissement, et la restauration à l'identique de l'ensemble des éléments en bois, ainsi que les composantes décoratives.

Le 17/06/2016 à 16h48