Rentrée scolaire: grogne des libraires

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Revue de presseKiosque360. La rentrée scolaire démarre sur fond de protestations des libraires professionnels qui se sentent lésés par les changements de certains manuels et la révision d’autres. Ces professionnels protestent également sur la manière dont est gérée l’initiative royale «Un million de cartables».

Le 02/09/2019 à 19h19

Les professionnels du secteur de la vente des livres et des manuels scolaires sont en colère. En effet, ils reprochent au ministère de l’Education nationale de les avoir mis en difficulté en changeant le contenu de certains manuels à la veille de la rentrée scolaire, sans aucune concertation et sans leur donner l'opportunité d’écouler les stocks dont ils disposent, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mardi 3 septembre.

Dans une déclaration au quotidien, Hassan Kamoun, président de l’association des libraires d’El Jadida, président de l’association marocaine des libraires francophones et membre de l’association internationale des libraires francophones, a fait savoir que le ministère a entrepris ces changements en ayant conscience des dégâts occasionnés pour les professionnels du secteur. Dans ce sillage, il s’est interrogé sur la suppression en 2014 de l’article permettant aux libraires de retourner les stocks aux éditeurs.

Hassan Kamoun a saisi cette occasion pour critiquer la manière dont est gérée l’initiative royale «un million de cartables», faisant savoir que les marchés concernant cette initiative sont attribués à des personnes qui n’ont aucune relation avec le secteur de l’édition et du livre. Ce qui pénalise les libraires professionnels qui ne tirent pas profit des marchés lancés par le ministère de l’Intérieur.

De même, le président de l’association autonome des libraires francophones a dénoncé le phénomène de la vente des livres, des manuels et des fournitures scolaires par certains établissements de l’enseignement privé. Et en vue de limiter les dégâts, il a demandé au ministère de reporter à l’année prochaine la mise en application de la décision du changement de certains manuels afin de permettre aux libraires de liquider leurs stocks, de restructurer le secteur afin de mettre un terme à l’anarchie. Mais le ministère de l’Education nationale n’a signé qu’une dérogation permettant la vente des anciens manuels de troisième et quatrième année de primaire en mathématiques, langue arable et activité scientifique, avec des annexes comportant les changements.

Par Mohamed Younsi
Le 02/09/2019 à 19h19