Rabat: une notaire détourne 160 millions de DH

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Revue de presseKiosque360. Une notaire a détourné 160 millions de dirhams à Rabat avant de prendre la fuite à l’étranger. Son frère et complice, resté au pays, est aujourd’hui jugé pour escroquerie et détournement de fonds. Les détails.

Le 24/05/2017 à 23h19

A défaut de mettre la main sur la principale suspecte, la notaire qui s’est évaporée avec la rondelette somme de 160 millions de DH, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat vient d’entamer le procès de son frère. Ce dernier, affirme le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce jeudi 25 mai, est considéré comme complice dans cette affaire.

Au début, rappelle le journal, le frère et la sœur étaient poursuivis dans le cadre d’une même affaire, mais le juge d’instruction a estimé que le cas du frère présentait assez d’éléments à charge pour scinder le dossier et poursuivre cet individu isolément. Sa sœur, quant à elle, reste introuvable pour le moment, affirme le journal. Le ministère public est convaincu qu’elle a quitté le territoire national. Selon des témoins, elle se trouverait dans un pays européen où réside une partie de sa famille. Elle fait, actuellement, l’objet d’un avis de recherche.

L’affaire en question remonte à plusieurs mois, lorsqu’un MRE s’est présenté devant le Parquet de Rabat pour déposer une plainte contre la notaire pour escroquerie. Le ministère public a transmis, après l’avoir constitué, le dossier d’accusation au juge d’instruction, mais, entretemps, la suspecte avait déjà quitté le pays. Depuis, une série de plaintes ont été déposées contre elle pour les mêmes motifs et ses victimes ont commencé à s’enquérir auprès de la CDG sur le devenir de leur argent censé être déposé auprès de l’organisme public, comme le veut le règlement. Malheureusement, la CDG leur a confirmé que l’intéressée avait retiré tous ses dépôts, soit 160 millions de DH.

Aujourd’hui, c’est son frère qui est poursuivi pour escroquerie, complicité d’escroquerie et détournement de fonds. Le premier plaignant, un MRE résidant au Canada, l’a d’ailleurs accusé d’avoir détourné trois millions de DH d’un projet immobilier réalisé à Temara et de les avoir remis à sa sœur qui se les est appropriés. Le MRE, qui s’était associé avec l’accusé dans ce projet, a découvert que ce dernier disposait de la somme à sa guise. Le MRE a également découvert que son nom n’avait jamais figuré sur les documents relatifs à ce projet et dont l’établissement a été confié à la notaire, actuellement recherchée. 

Par Amyne Asmlal
Le 24/05/2017 à 23h19