Rabat: un fonctionnaire arrêté pour escroquerie au nom du Palais royal

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Revue de presseKiosque360. L’accusé prétendait avoir des relations de proximité avec le Palais de Rabat. Ce qui lui permettait de soutirer de l’argent à ses victimes contre une promesse d’embauche dans les corps de la police.

Le 28/11/2015 à 03h16

Les affaires d’arnaque et d’escroquerie dans lesquelles les accusés utilisent de prétendues connexions avec des membres du Palais royal n’en finissent plus. Dernière affaire en date, celle d’un fonctionnaire du Secrétariat général du gouvernement (SGG) qui promettait à ses victimes de les faire embaucher dans la police contre des sommes d’argent.

Comme l’indique Assabah, dans sa livraison du week-end (28-29 novembre), le prévenu, qui se faisait appeler «Haj Boujemâa», réussissait à convaincre ses futures proies qu’il entretenait des relations étroites avec des proches du Palais royal qui sont en mesure de prendre contact avec la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et l’Institut royal de Police de Kénitra afin que leur recrutement dans les forces de l’ordre soit fluide et sans problèmes.

«Son nom a souvent été cité par des victimes qui ont fini par porter plainte», rapporte le journal. Ces victimes lui ont remis d’importantes sommes d’argent contre un emploi qu’ils n’ont jamais pu obtenir.

«Pour convaincre une de ses victimes, l’escroc est allé même jusqu’à lui demander de rédiger une demande d’embauche au nom d’un haut responsable de la Police et lui a promis qu’il allait la lui remettre», ajoute le journal.

Les services de la Police judiciaire ont essayé à maintes reprises de mettre la main sur l’escroc. Mais celui-ci arrivait toujours à passer à travers leurs filets. «La Police a essayé de l’arrêter à son domicile, sans succès. De même un appel téléphonique l’a prévenu d’un piège que lui ont tendu les forces de l’ordre à son travail», rapporte le quotidien.

Au final, l’accusé finit par s’évaporer et un mandat d’arrêt national est émis à son encontre.

«Mais la Police a fini par l’arrêter et le mettre en garde à vue. Lors de son interrogatoire, l’accusé a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés», précise Assabah.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 28/11/2015 à 03h16