Rabat: des palmiers volés mènent à la découverte d'un cadavre dans la villa d'un leader politique

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Revue de presseKiosque360. La police, qui enquêtait sur une affaire de vol de palmiers, est tombée sur le cadavre d'un gardien de villa assassiné par un groupe d'individus avec qui il avait l'habitude de faire la fête.

Le 14/10/2020 à 21h02

On sait qu'un arbre peut cacher une forêt. On vient d'apprendre qu'il peut aussi trahir un crime. Cela s'est passé à Rabat. En enquêtant sur des palmiers volés, la police est tombée sur un cadavre dans la villa d'un homme politique. L'enquête menée par la suite a pu permettre de démêler l'écheveau de ce crime macabre. D'après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l'information dans son numéro du jeudi 15 octobre, ce sont les gardiens des villas avoisinantes qui auraient assassiné leur collègue avant de le jeter dans un puits, très loin du lieu du crime. 

D’après le quotidien, les services de la police judiciaire de Rabat ont déféré, il y a deux jours, devant le Parquet près la Cour d’appel, six individus impliqués dans cette affaire d’homicide. Après enquête préliminaire, le juge d’instruction a décidé de poursuivre trois d’entre eux, en détention provisoire, pour homicide sur la personne du gardien d’une villa sise à Hay Ryad, torture et tentative de dissimulation d'un cadavre. Les trois autres individus sont poursuivis, eux, en liberté provisoire.

Dans les faits, poursuit Al Akhbar, les éléments de la police judiciaire sont tombés sur ce crime crapuleux de manière fortuite. Ils enquêtaient initialement sur une affaire de vol de palmiers qui les a conduits dans une villa à Bir Qassem. Le quotidien reste flou sur le lien entre les deux affaires. Quoi qu'il en soit, les policiers ont pu découvrir on ne sait comment le cadavre qui gisait dans un puits, dans cette villa dans laquelle ils avaient pour mission de réaliser une perquisition, toujours dans le cadre de cette affaire de vol de palmiers. 

En remontant le fil de cette affaire, ils ont pu apprendre que le cadavre était celui du gardien d'une villa appartenant à un homme politique et actuellement inhabitée parce qu'elle fait l'objet d'une procédure de saisie judiciaire. De son vivant, le gardien avait l'habitude d'y recevoir ses amis, devenus ses assassins, pour des soirées bien arrosées. Et c'est pour leur avoir refusé l'accès aux locaux de la ville pour y organiser une de ces soirées qu'il a eu une altercation avec ces personnes. La situation a dégénéré. Le gardien a été torturé, assassiné et son corps a été mutilé. Les assassins ont décidé de se défaire du cadavre en le transportant très loin pour le jeter dans un puits.

Les mis en cause, dont la plupart sont également des gardiens de villas, ont reconnu les faits et avoué avoir assassiné leur camarade avant de décider de faire disparaître son cadavre. Pour cela, ils ont forcé un autre membre du groupe qui possède un véhicule de transport de marchandise à les aider.

Par Amyne Asmlal
Le 14/10/2020 à 21h02