Que risque Stati en affichant ainsi son tableau de chasse?

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La star de la chanson populaire, Abdelaziz Stati, n'a plus la cote auprès de ses fans. L'exhibition de ses prises de chasse sur les réseaux sociaux a provoqué l'ire des internautes. Le nombre impressionnant d'oiseaux exposés amène à se poser la question de la légalité de cette chasse.

Le 28/07/2017 à 12h20

La levée de boucliers sur les réseaux sociaux suite à la publication de photos sur lesquelles le chanteur populaire, Abdelaziz Stati, pose en affichant son tableau de chasse est-elle fondée? Si beaucoup commentent ces photos en parlant de perdrix, il semble que beaucoup des oiseaux exposés soient des tourterelles. C'est ce que nous confirme une source bien informée à la direction de la chasse au sein du Haut-Commissariat des eaux et forêts.

«Il est vrai que ces images peuvent choquer un public non averti. Les oiseaux exposés représentent à peu près 200 bêtes. Si ce résultat est le fait d'un seul chasseur, il y a lieu de s’interroger», explique notre source. Selon notre intervenant, cette quantité d’oiseaux représenterait les prises de 3 ou 4 chasseurs.

Selon la réglementation en vigueur, le Maroc autorise deux jours par semaine à la chasse à la tourterelle, généralement les samedis et dimanches. Le quota de la prise par chasseur ne peut dépasser les 50 unités d’oiseaux par journée de chasse. Celui-ci a été fixé lors du conseil de la commission technique et scientifique réunissant des départements ministériels et des représentants des instituts scientifiques, le 5 juillet 2017. Un arrêté annuel du Haut-Commissariat aux eaux et forêts a donné une force exécutoire aux décisions prises par le conseil.

Notre source tient à souligner que «cette quantité ne nuit pas à la pérennité de cette espèce d’oiseaux migrateurs. Les tourterelles empruntent un axe migratoire bien précis: la France, puis l'Espagne, le Portugal, le Maroc, la Mauritanie et enfin le Sénégal». Et il ajoute non sans fierté que «le Maroc est le plus conservateur [en matière de législation] dans ce domaine».

Par Imane Azmi
Le 28/07/2017 à 12h20