Produits périmés sur le marché: Attention danger!

Haro sur le commerce du poison. 

Haro sur le commerce du poison.  . DR

Revue de presseKiosque360. Une mafia de distributeurs revendent des produits avariés au secteur informel. Les dates de péremption sont trafiquées dans des dépôts clandestins. Les fraudeurs profitent des failles du système de contrôle.

Le 27/02/2015 à 10h11

Une commission mixte composée de responsables de sécurité, de contrôleurs et de représentants de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) s’est rendue aux passages frontaliers du Nord suite à des rapports faisant état de l’introduction sur le marché de produits périmés dont les dates de péremption ont été finement falsifiées, rapporte le quotidien Al Massae dans sa livraison de ce vendredi 27 février.

A en croire la publication, de grands camions, en provenance des présides marocains occupés de Sebta et Melilia, sont entrés par le poste frontalier de Bab Sebta pour écouler sur les marchés de Rabat et Casablanca de grandes quantités de marchandises avariées.

Le journal avance que la falsification des dates de ces produits se fait dans des dépôts clandestins situés au marché de «Tarnkat» à proximité de Bab Sebta avant de les redistribuer sur plusieurs commerces, ajoutant que les produits incriminés sont constitués essentiellement de jus de fruits, fruits confits, boîtes de conserve et de bonbons.

Le matériel défectueux du laboratoire scientifique de contrôle au point de passage frontalier facilite la mission dolosive de ces mafias spécialisées dans le trafic des produits alimentaires périmés, précise Al Massae, faisant savoir que ces fraudeurs se procurent ces marchandises à bas prix notamment d’Espagne et de pays de l’Europe de l’Est et modifient les dates de péremption avant de les revendre dans la zone franche qui n’est soumise à aucun contrôle.

Cependant, le citoyen marocain doit prendre des précautions au risque de consommer des produits représentant un danger pour sa santé. L’ONSSA active son contrôle sanitaire, qui reste pour l’instant, sa principale arme pour lutter contre l’insécurité alimentaire, mais la vigilance reste de mise.

Par Samir Chennaoui
Le 27/02/2015 à 10h11