Numéro vert anti-corruption: Un fonctionnaire passe aux aveux

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Revue de presseKiosque360. Arrêté grâce au nouveau numéro vert lancé par le département de Mustapha Ramid, un fonctionnaire dévoile aux enquêteurs un système bien rodé de corruption qui facilite la prolifération des bidonvilles.

Le 21/07/2015 à 22h58

Un petit fonctionnaire rattaché à la préfecture de Sidi Bernoussi, à Casablanca, a accepté de collaborer avec les enquêteurs après son arrestation grâce au nouveau numéro vert lancé par le ministère de la Justice et des libertés. L’employé de la préfecture a en effet déclaré ne pas vouloir être le seul à «tomber dans cette affaire», et a même présenté un cahier dans lequel sont reportés tous les détails de ses «opérations» et de ses douteuses transactions, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du mercredi 22 juillet.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le fonctionnaire, arrêté durant la première semaine du mois de juillet, serait responsable de l’apparition de plusieurs baraques en taule dans la préfecture de Sidi Bernoussi. Une arrestation rendue possible grâce à un conseiller communal qui a utilisé le dispositif mis à disposition par le ministère de la Justice et des libertés. Une commission d’enquête avait alors été dépêchée par les autorités au bidonville de Douar Jdid.

Les enquêteurs ont alors découvert un système bien rodé de corruption dans lequel sont impliqués le petit fonctionnaire et le khalifa du Caid. Ce dernier n’est à ce poste que depuis le mois de mars dernier et avait remplacé un Caid réputé pour sa «fermeté» vis-à-vis de la corruption. Les enquêteurs évaluent à plusieurs dizaines les nouvelles baraques construites depuis mars, tandis que le fonctionnaire arrêté a avoué avoir perçu 20.000 dirhams pour chaque baraque construite.

Par Marouane Hobballah
Le 21/07/2015 à 22h58