Nouvelles révélations dans l'affaire du master de Fès

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Revue de presseKiosque360. Le principal accusé dans l’affaire du trafic de master qui a secoué la ville de Fès a choisi de plaider la plaisanterie comme argument de défense. Les détails.

Le 30/08/2018 à 19h20

L’affaire du trafic de master qui a secoué la ville de Fès ces derniers jours continue de faire couler l’encre. Dans son édition du vendredi 31 août, Al Akhbar revient sur le sujet avec de nouvelles révélations.

Ainsi, selon le quotidien, il n’y aurait pour l’instant que deux suspects dans l’affaire. Il s’agit de celui que l’on surnomme désormais «l’intermédiaire des masters» et de son assistant, par ailleurs cousin. La même source ajoute que les enquêteurs ont, en tout, entendu cinq personnes, principalement les étudiants ayant enregistré la conversation avec ledit intermédiaire. Pour rappel, c’est cet enregistrement, ayant fuité sur les réseaux sociaux, qui avait mis la puce à l’oreille du ministère de tutelle et qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête dans cette affaire.

Les sources du journal expliquent que l’intermédiaire a nié les faits qui lui sont reprochés lorsqu’il a été entendu par les enquêteurs, expliquant que l’enregistrement dans lequel il proposait à l’étudiant de l’inscrire dans un master contre 40.000 dirhams n’était en fait qu'une blague! Pour preuve, il a expliqué qu’il n’avait aucun lien avec des responsables de l’université, lien qui lui permettrait d’obtenir illégalement le fameux sésame.

Pourtant, selon Al Akhbar, les propos de son cousin le contredisent. Ce dernier a avoué que l’intermédiaire lui avait demandé de chercher des étudiants susceptibles d'être intéressés par son offre. Au début, la proposition aurait été faite à une étudiante résidant à Fès, mais celle-ci a décliné l'offre. En revanche, elle l'a transmise à un autre étudiant qui espérait poursuivre ses études en troisième cycle, mais avait vu son dossier d’inscription refusé à l’université de Settat. C’est ce dernier qui a enregistré la discussion avec l’intermédiaire via le mobile d’une de ses connaissances, avant que l’enregistrement ne fuite.

Al Akhbar ajoute que les enquêteurs ont confronté le principal accusé à l’historique d’une conversation par chat qu’il a eu avec son complice après l’éclatement de l’affaire. Il lui demandait de convaincre l’étudiant en question qu’il s’agissait d’une blague et que si les enquêteurs le questionnaient, il devait leur dire qu’il n’y avait eu aucune offre concrète. Ce serait d’ailleurs, selon le journal, cette dernière preuve qui aurait poussé la justice à maintenir l’accusé et son complice en détention, pendant que la procédure suit son cours.

Par Fayza Senhaji
Le 30/08/2018 à 19h20