Nouveau viol d'une fillette de 11 ans à Mohammédia

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Alors que la ville de Mohammédia est encore sous le choc du viol de la petite Kawtar, 5 ans, agressée à la veille de l'Aïd Al Fitr, voici que les habitants apprennent, lundi, le viol d'une fillette de 11 ans.

Le 12/08/2013 à 22h49, mis à jour le 13/08/2013 à 11h12

Najat Aadil, présidente de La marche des femmes, a rapporté lundi à Le360 le nouveau viol d'une fillette de 11 ans à Mohammédia. Alors que les habitants de la ville sont encore sous le choc de la sauvage agression de la petite Kawtar violée à l'âge de 5 ans et pour laquelle ils ont organisé, ces deux derniers jours, deux sit-in et une marche de soutien, voilà qu'un nouveau viol sur enfant survient dans leur ville. La petite fille de 11 ans est actuellement hospitalisée et, comme dans le cas de Kawtar, son agresseur est en fuite.

D'après les informations rapportées par Najat Aadil, le viol de la fillette a eu lieu à Hay Rachidia, dans le quartier même où avait été violée et découpée en morceaux la petite Meryem, le 30 avril 2012. La ville devient grosse de terribles mémoires et d'innommables meurtrissures. En contact avec la famille de la petite Kawtar, la présidente de La marche des femmes a été témoin de la douleur et du traumatisme de la fillette. Ce lundi, une autre petite fille a fait face à l'horreur. 

Réformer le code pénal, et vite

L'émotion, déjà vive, atteint ce soir son paroxysme. Hormis les déclarations de Najat Aadil qui a transmis l'information et crie son indignation, Le360 a de même recueilli le témoignage de Ilham Lahreche, initiatrice de la campagne de sensibilisation pour la criminalisation du viol dont les affiches ont été récemment vandalisées, qui a fait part de ses sentiments face à cette insoutenable série noire : "la recrudescence des cas de viol, fortement médiatisés cette année et, malheureusement, leur augmentation depuis l'affaire Hiba/jihane, noua a fait réfléchir au sein du comité de soutien "la force de la justice contre l'injustice de la force" pour mener une action concertée avec les différentes instances et associations qui défendent les droits des enfants et les droits des femmes, la criminalisation du viol et, ce, dès la rentrée, soit en septembre".

"Le nouveau cas de viol d'une petite à Mohammédia, suivi de la fuite de son violeur, ne nous permet plus d'attendre plus avant. Il faut que nous nous constituions en collectif avec une force d'action pour obliger l'Etat à sortir de sa torpeur et de sa léthargie, ne serait-ce que pour agir urgemment sur deux point qu'il a eu le temps, depuis le suicide d'Amina Filali, d'étudier en profondeur, à savoir : la refonte du code pénal et la révision du système judiciaire, pour que la police ne se contente plus de poser des barrages pour de présumés terroristes. Une autre forme de terreur est en train de gagner du terrain : celle du violeur qui a la possibilité de fuir en toute impunité et sans être inquiété", a-t-elle déclaré.

Par Bouthaina Azami
Le 12/08/2013 à 22h49, mis à jour le 13/08/2013 à 11h12