Mohammedia: El Ouardi enquête sur la putréfaction de quatre corps dans une morgue

DR

Revue de presseKiosque360. Les corps de quatre étudiantes, abandonnés à la morgue pendant 26 heures, se sont décomposés à l’hôpital provincial de Mohammedia, dans des circonstances terrifiantes.

Le 15/02/2016 à 02h54

Houcine El Ouardi, le ministre de la Santé, vient de charger une commission d’inspection centrale d’enquêter sur quatre cadavres délaissés dans la morgue de l’hôpital provincial de Moulay Abdellah, à Mohammedia. Les corps transportés à la morgue sont ceux de quatre étudiantes, décédées lors d’un violent accident de la route. Les cadavres, abandonnés, se sont décomposés pendant 26 heures, au mépris de toutes les règles de conservation des corps, en attendant l’autorisation d’inhumation, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce lundi 15 février.

D’après le journal, la commission d’inspection centrale, qui s’active depuis la semaine dernière à l’hôpital provincial de Mohammedia, a reçu l’ordre d’ouvrir une enquête pou déterminer les circonstances de la réception des cadavres des quatre jeunes filles à la morgue ainsi que les conditions de conservation qui s’apparentent plus à celles d’un «garage».

Les familles des victimes ont été scandalisées par le comportement du personnel de l’hôpital provincial de Mohammedia, qui tardait à délivrer les corps. L’hôpital avait demandé, dans la soirée, aux parents des jeunes filles de présenter une attestation délivrée par les gendarmes avant de leur remettre leurs enfants. Une fois l’attestation reçue, les familles sont retournées à l’hôpital qui a cependant refusé de sortir les corps de la morgue, demandant aux parents de revenir le lendemain. Or, après une soirée passée devant l’hôpital, les familles se sont, encore une fois, heurtées au même refus.

Mais le parent de l'une des victimes a réussi à se faufiler jusqu'à la morgue pour découvrir les corps des quatre jeunes filles jetés à même le sol, dans un état de putréfaction avancée et à côté d’une benne à ordures, dans une salle non climatisée. Ce n’est qu’après les diverses protestations des familles qu’un médecin légiste est arrivé sur le lieu pour donner l’ordre d’inhumation. Un véritable film d’horreur.

Par Mouna Qacimi
Le 15/02/2016 à 02h54