Meurtre du petit Adnane: la Cour de cassation confirme le verdict en appel, la peine capitale pour le principal accusé

La Cour de cassation à Rabat.

La Cour de cassation à Rabat. . Twitter

La Cour de cassation a confirmé hier, mercredi 5 janvier 2022, la condamnation du tueur du petit Adnane Bouchouf à la peine de mort. Explications.

Le 06/01/2022 à 09h34

Confirmation de la peine capitale pour l'assassin de Adnane, par la Cour de cassation hier, mercredi 5 janvier 2022. La défense de l'accusé s'était en effet pourvue en cassation contre ce jugement en première instance, qui avait été confirmé par la Cour d’appel de Tanger, au cours du mois d'avril 2021.

Le coupable avait été condamné à la peine de mort, convaincu par la Cour des chefs d'accusation de «viol», «meurtre avec préméditation», «détournement de mineur», «abus sexuel» et «mutilation de cadavre» qui pesaient contre lui. Les trois autres accusés, qui résidaient avec l’accusé principal dans le domicile où avait été perpétré le crime, avaient été condamnés à une peine de quatre mois de prison ferme pour «non-dénonciation d’un crime».

Cette tragédie a entraîné une grande vague d'émotion dans l'opinion publique et une pétition avait été lancée pour demander que la peine de mort soit prononcée à l'encontre du principal accusé.

Le petit Adnane avait été porté disparu par sa famille le 7 septembre 2020. Son corps a été découvert quatre jours plus tard. Les éléments du service préfectoral de la Police judiciaire de Tanger avaient ensuite interpellé, le 11 septembre 2020, l’accusé principal, âgé de 24 ans.

Les recherches et investigations des éléments de la Sûreté nationale sur la disparition de cet enfant, âgé de 11 ans, avaient révélé qu’il s’agissait là d’une disparition à caractère criminel. D'autant que le visionnage d’enregistrements vidéos avait démontré l’implication présumée d’un individu qui avait entraîné la victime, qu'il avait rencontrée près du domicile de sa famille.

Les recherches et le diagnostic menés par la police judiciaire, appuyée par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), avaient abouti à l’identification du suspect, qui résidait dans le voisinage, puis à son interpellation. Les enquêteurs avaient ensuite réussi à trouver le lieu où le mis en cause s’est débarrassé de la dépouille.

Les premiers éléments de l’enquête avaient révélé que le mis en cause avait emmené le petit Adnane dans un appartement qu’il louait dans le même quartier résidentiel, l’avait sexuellement agressé, puis froidement assassiné, avant d'enterrer le corps de l'enfant près de son domicile.

Par Nisrine Zaoui
Le 06/01/2022 à 09h34