Meknès: début du procès du gendarme qui a assassiné une fonctionnaire à Khémisset

Le procès du gendarme impliqué dans le meurtre d’une fonctionnaire démarrera ce lundi 6 juin. C’est ce que vient de décider le procureur général du roi près le tribunal d’appel de Meknès. Âgé de 57 ans, le gendarme a été arrêté pour le meurtre de cette femme de 54 ans qui travaillait dans la commune Al Masdar, dans la province de Khémisset, rappelle le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya, dans son édition de ce lundi 6 juin.

D’après les sources du journal, le Parquet a en effet finalisé l’enquête préliminaire sur l’affaire de ce gendarme, arrêté le 1er juin dernier.Tout a commencé le 31 mai dernier, lorsque l’accusé, père de deux enfants et en prise avec de graves problèmes financiers, a demandé un prêt auprès de cette femme, une fonctionnaire qui, parallèlement à son travail, s'adonnait à ce business de prêts qui lui permettait de collecter, après remboursement, d’importants intérêts sur les «crédits».

Le gendarme se trouvait, à l'heure du drame, avec sa victime, dans la voiture qu'elle avait récemment achetée. Et de lui asséner soudain, à l'aide d'une grosse pierre, un coup à la la tête, pensant que la fonctionnaire avait sur elle d’importantes sommes d’argent. La femme a perdu connaissance sur le champ. La croyant morte, le gendarme a pris le volant, à la recherche d’un endroit pour abandonner le "cadavre". Mais, alors qu'il s'apprêtait à jeter sa victime hors de la voiture, il s'est rendu compte qu'elle était toujours en vie. Il l'a alors achevée en lui roulant violemment sur le corps, percutant, au niveau du crâne, la femme devenue méconnaissable après le choc.

Pour masquer son crime, le gendarme a ensuite décidé de brûler le corps et la voiture de la victime. Mais, alors qu'il les imbibait d’essence, il a été surpris par un gardien de nuit. Obligé de déserter les lieux, il a repris le volant et conduit sur des kilomètres avant d'abandonner la voiture dans un endroit désert.

Le lendemain, le gendarme a loué une autre voiture pour tenter de se rendre à Rabat. Mais il a finalement été arrêté par la gendarmerie royale de Meknès qui a réussi à l'identifier grâce au gardien de nuit, lequel avait retrouvé l’insigne de l’accusé tout près du corps de la victime et en avait informé les autorités.