Marrakech: tentative de spoliation d’un terrain d’une valeur d’un milliard de DH

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Revue de presseKiosque360. Cinq individus, dont deux adouls, ont tenté de détourner un terrain des Habous de 450 ha dans les environs de Marrakech. Les mis en cause ont été arrêtés et seront déférés devant la cour d’appel.

Le 07/06/2018 à 22h57

Deux adouls et trois autres personnes sont accusés d’avoir tenté de détourner un terrain agricole appartenant aux Habous d’une superficie de 450 hectares. Le terrain en question se trouve dans la commune de Ouahat Sidi Brahim, dans les environs de Marrakech. Sa valeur est estimée à près d’un milliard de dirhams, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du vendredi 8 juin.

Selon le journal, les deux adouls et leurs acolytes devraient être déférés devant la cour d’appel de Marrakech le 26 juin prochain. Les cinq mis en cause sont accusés de faux, usage de faux, falsification de documents officiels et tentative de détournement du bien d’autrui. Après leur arrestation à l’issue de l’enquête préliminaire, ils ont été déférés par le Parquet devant le juge d’instruction qui, après enquête approfondie, a pu réunir les preuves matérielles suffisantes pour les poursuivre, les deux premiers, c’est-à-dire les adouls, pour falsification de documents officiels et les trois autres pour complicité.

Les faits qui leur sont reprochés ayant été qualifiés de crime par le juge d’instruction, les cinq mis en cause risquent des peines d’emprisonnement d’au moins cinq années fermes, explique le journal. Les faits remontent à plusieurs semaines, la direction région des Habous avait saisi via son représentant juridique le Parquet pour dénoncer la tentative de détournement. Les Habous avaient accusé les deux adouls d’avoir établi un édit adulaire falsifié prouvant la continuité d’exploitation du terrain, en se basant sur des données fictives.

Ce document devait permettre à leurs complices de mettre la main sur le terrain, via une opération de cession régulière. Or, d’après le journal, il s’avère que ce terrain ne fait justement pas partie du patrimoine foncier des Habous qui pourrait fait l’objet de ce genre d’opération. Il s’agit en fait d’un terrain interdit de vente que les Habous ne peuvent que louer, suite à un appel d’offres.

Par Amyne Asmlal
Le 07/06/2018 à 22h57