Marrakech: le procès des accusés dans l’affaire du "Café la Crème" s’ouvre ce mardi

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Revue de presseKiosque360. Seize personnes impliquées dans le crime du Café la crème comparaissent en état d’arrestation, ce mardi, devant les juges de la Chambre criminelle du tribunal de première instance de Marrakech. L’Etat marocain, dont la responsabilité est également engagée, est représenté à ce procès.

Le 26/02/2019 à 00h07

Le 2 novembre 2017, deux tueurs à gages néerlandais font irruption dans le café La Crème, sis au quartier Gueliz de Marrakech. Venus pour tuer le propriétaire des lieux, ils y abattent par erreur, et de plusieurs balles dans la nuque, un étudiant en médecine et blessent plusieurs autres personnes. L’enquête menée par la police judiciaire à Marrakech conclut que le mobile de cet acte criminel n’est autre qu’un règlement de comptes entre clans de la mafia néerlandaise de la drogue, dont les ramifications sont arrivées jusqu’au Maroc. Plusieurs «affaires dans l’affaire» seront ainsi mises à jour, ce qui conduira à l’arrestation de nombreux prévenus.

Après 16 mois d’enquête et d’instruction judiciaire de ce dossier, le procès des prévenus s’ouvre ce mardi au niveau de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Marrakech. Dans son édition du mardi 26 février, le quotidien Al Akhbar rapporte que 16 personnes en état d’arrestation, parmi lesquelles les deux Néerlandais, exécutants directs du crime, et leurs complices, seront appelées à la barre. Trois autres personnes, dont la seule femme impliquée dans cette affaire, devront également comparaitre devant les juges du tribunal de Marrakech.

Selon Al Akhbar, l’Etat marocain sera présent à ce procès à travers un représentant du ministère de l’intérieur et un représentant du procureur général. Et pour cause la famille de Hamza Chaib, jeune étudiant en médecine tué au café La crème, exige une indemnisation de 11 millions de dirhams de la part de l’Etat marocain, en tant que «responsables des dégâts humains, corporels et matériels causés par les crimes terroristes ou des mafias de la drogue dans le pays», écrit le journal.

Les avocats de la famille de Hamza se basent ainsi sur la jurisprudence des actes terroristes de l’hôtel Asni et d’Argana, suite auxquels les parents des victimes ont été effectivement indemnisés par l’Etat marocain, à hauteur de 10 millions de dirham par personne décédée.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 26/02/2019 à 00h07