Maroc Telecom: 220 millions de dirhams partis en fumée

Siège de Maroc Telecom à Rabat.

Siège de Maroc Telecom à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Suite à un long imbroglio judiciaire, un client du premier opérateur téléphonique vient d’être acquitté par le tribunal de première instance de Fès, après avoir été accusé par la firme de lui avoir versé un chèque en bois d'une valeur de quelque 220 millions de dirhams.

Le 18/03/2015 à 09h09

Le patron d’une petite société privée, cliente de Maroc Telecom, vient d’être acquitté par la justice. Originaire de Taourirt, ville où il détenait une boutique de vente de matériels électroniques, le client du premier opérateur téléphonique du royaume avait été accusé par ce dernier de lui avoir délivré un chèque en bois de 220 millions de dirhams. Suite au verdict, les instances dirigeantes d’IAM seraient en «état d’alerte», rapporte Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mercredi 18 mars.

Selon les déclarations de l’avocat de l’accusé, désormais acquitté par Abderrafia El Hassouni, «le juge a été convaincu des résultats de l’analyse comptable et du système d’information réalisés par deux experts, après que des contradictions ont été mises à jour entre les déclarations du représentant légal de Maroc Telecom et les données existantes dans le système d’information de la société ». Contacté par le quotidien, l’avocat ajoute que son client n' a commandé que du matériel dont la somme ne dépassait pas les 20.000 dirhams. Le tribunal a en effet jugé que le contrat de 220 millions de dirhams enregistré par l’antenne régionale de Maroc Telecom à Fès était tout simplement faux.

Le journal rapporte par ailleurs que colère et confusion règnent au sein de la direction régionale de la firme, à Fès, suite au verdict du tribunal et, surtout, depuis que la direction centrale de Maroc Telecom a demandé à la direction régionale de Fès d’ouvrir une enquête afin de trouver des réponses à l’évaporation de l’importante somme d’argent. Mis sous pression, le directeur régional de Maroc Télécom à Fès, ainsi que le chef de la division des contrats commerciaux, ont rapidement déclaré à leur hiérarchie n’avoir aucun lien avec la disparition des 220 millions de dirhams. Affaire à suivre!

Par Marouane Hobballah
Le 18/03/2015 à 09h09