Mais où sont passés les millions de la mutuelle des enseignants?

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Revue de presseKiosque360. La démission du vice-président de la Mutuelle générale des fonctionnaires de l'Education nationale a mis à nu des scandales financiers relatifs à la gestion de centaines de millions de dirhams. Sans parler de dizaines d'embauches tout aussi illégales.

Le 16/07/2015 à 02h47

La démission de Lhoussine Talbi, vice-président de la Mutuelle générale des fonctionnaires de l'Education nationale, a révélé au grand jour un certain nombre de dysfonctionnements et de scandales relatifs à la gestion de centaines de millions de dirhams. A en croire Al Massae, qui évoque cette affaire dans son édition de ce jeudi 16 juillet, cette démission a révélé, entre autres scandales, la dilapidation de 1 milliard de dirhams. Ce montant aurait été prêté, sans aucune garantie ni acte notifié, durant le mandat de l'ancien président à la Caisse nationale des organisations de prévoyance sociale (CNOPS) en 2005, date de l'entrée en vigueur de l'Assurance maladie obligatoire (AMO).

Al Massae souligne que les démarches pour l'enregistrement et la conservation de la polyclinique achetée avec l'argent des adhérents n'ont pas été entreprises. L'établissement demeure du coup enregistré au nom de l'ancien président de la mutuelle.

Lhoussine Talbi, dont le départ a donc permis de dévoiler cette série de dysfonctionnements, a établi un lien de cause à effet entre sa démission du Bureau administratif de la mutuelle et les intimidations dont il a été victime, rapporte Al Massae. Une manière, selon lui, de s'assurer de son silence à la veille de l'Assemblée générale prévue le 22 juillet à Agadir.

Après la publication du contenu de la démission de Lhoussine Talbi, rapporte Al Massae, une session extraordinaire du C.A de la mutuelle a été tenue à Casablanca. A l'issue de ce conseil, le démissionnaire a été relevé de ses fonctions en tant que secrétaire régional de la mutuelle à Rabat et au sein du CA, sur la base de son implication dans “des affaires de corruption, de harcèlement sexuel, d'abus de pouvoir...”, ajoute Al Massae. “Des accusations sans fondements pour justifier une décision illégale”, a affirmé le concerné dans un entretien avec le quotidien, en assurant qu'il se réservait le droit de saisir la justice après avoir été interdit de parole lors de ladite assemblée générale qu'il qualifie d'illégale.

Par Fatima Moho
Le 16/07/2015 à 02h47