Machraa Belekciri: des mesures disciplinaires dans l'affaire du décès de nouveau-nés?

Houcine El Ouardi, ex-ministre de la Santé.

Houcine El Ouardi, ex-ministre de la Santé. . DR

Le ministère de la Santé s'est engagé à faire toute la lumière sur le dossier des nouveau-nés du centre de santé urbain de Machraa Belekciri, dont deux sont décédés, alors que l’état de santé d’un troisième s’est dégradé, et à prendre les mesures nécessaires, y compris disciplinaires.

Le 07/07/2017 à 08h33

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère a affirmé que l’état de santé des trois bébés était normal à leur naissance, qu’ils ont reçu les soins nécessaires avant d’être remis à leurs mères pour l'allaitement et qu’ils ne présentaient aucun symptôme jusqu’au soir de mercredi dernier, 5 juillet.

Toutefois, leur état de santé s’est dégradé soudainement et concomitamment, pour des raisons toujours inconnues, ce qui a conduit au décès de deux d'entre eux, malgré les premiers secours, tandis qu’un troisième reçoit des soins au centre hospitalier universitaire Ibn Sina à Rabat, précise le ministère.

Une commission centrale a été dépêchée d’urgence pour enquêter sur les tenants et les aboutissants de cet accident douloureux, fait-on savoir. Il en ressort que les trois femmes ont été admises à la maison d’accouchement du centre de santé urbain de Machraa Belekciri, mardi dernier, qu’elles ont été soumises aux examens et contrôles jusqu’à ce qu’elles donnent naissance à leurs bébés d’une manière normale, même si l’une d’entre elles s’est présentée à un stade avancé d’accouchement et qu’elles sont en observation médicale.

Les trois nouveau-nés et leurs mères étaient installés dans la même chambre, relève le communiqué, ajoutant que les mères ont mangé ensemble un repas présenté par leurs familles et que deux d’entre elles ont utilisé le même parfum.

Le Parquet a ordonné une autopsie pour déterminer les causes des décès, alors que les services de la Police judiciaire ont procédé à la collecte d’échantillons des produits consommés par les mères, note-t-on. Le ministère de la Santé a prélevé des échantillons du lait, du sang et de l’urine des mamans pour effectuer une analyse toxicologique à l’institut national de la santé à Rabat.

Le 07/07/2017 à 08h33