Logement social: Les promoteurs sous surveillance

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Le ministre de l'Habitat et de la Politique de la ville a indiqué hier à la Chambre des représentants que des opérations de contrôle et d'audit sont en cours pour lutter contre les contournements des prix des logement sociaux.

Le 11/02/2015 à 09h00

Le ministre de l'Habitat et de la Politique de la ville, Nabil Benabdellah, a affirmé mardi que son département mène actuellement des opérations de contrôle et d'audit pour faire face à certaines pratiques de nature à contourner le prix fixé légalement pour le logement social. En réponse à une question sur "les mesures prises à l'encontre de certains promoteurs dans le domaine du logement social" à la Chambre des représentants, Nabil Benabdellah a indiqué que son département, en coordination avec la Direction des Impôts, mène depuis des mois des opérations de contrôle et d'audit pour faire face aux pratiques de certains promoteurs immobiliers qui appliquent des prix de vente dépassant le montant légalement fixé pour le logement social, à savoir 250.000 dirhams.

Il a assuré que le ministère est disposé à intervenir s'il est établi qu'il y a eu des cas de corruption au niveau des prix du logement social dont l'objectif est d'encourager les catégories à revenu limité à s'approprier un habitat et de lutter contre les bidonvilles, soulignant que ce genre de pratiques est inacceptable dans la mesure où il s'agit d'une violation de la loi, outre les dommages causés à la clientèle de cette offre immobilière. Répondant à une autre question sur "le bilan de l'action gouvernementale dans le traitement de la problématique de l'habitat indécent", le ministre a relevé que sur 85 villes, 52 ont été déclarée "Villes sans bidonvilles" depuis le lancement de ce programme.

Il a souligné à cet égard que tous les ménages occupant actuellement un logement indécent peuvent bénéficier des conventions relatives à la lutte contre ce phénomène, rappelant la mise en place également dans ce sens de programmes de qualification de quartiers sous-équipés et de mise à niveau de villes. S'agissant des habitats menaçant ruine, dont le nombre est estimé à 43.000 logements, Nabil Benabdellah a indiqué 20.000 unités sont actuellement traitées dans le cadre de conventions, ce qui sera aussi le cas pour le reste.

Selon un premier recensement réalisé en 1994, plus de 450.000 ménages vivaient dans conditions indécentes, un chiffre ramené, selon le ministre, à 250.000 aujourd'hui, à la faveur des différents programmes lancés dans le cadre de la lutte contre l'habitat insalubre, et ce en dépit de la poursuite de l'exode rural. S'agissant des difficultés concernant l'obtention des documents fonciers, le ministre, qui répondait à une autre question, a indiqué que son département est parvenu au cours des trois dernières années à résoudre ces problèmes pour plus 830.500 documents, notant que les efforts se poursuivent pour le traitement des autres dossiers, malgré la complexité de ces programmes.

Le 11/02/2015 à 09h00