Lieux de culte: environ 200 mosquées ferment chaque année pour être restaurées, et voici ce que cela coûte

Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques. 

Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques.  . DR

Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a indiqué hier, mardi 14 janvier, à la Chambre des conseillers, qu'environ 200 mosquées sont fermées annuellement pour restauration suite aux opérations de contrôle menées constamment.

Le 15/01/2020 à 08h39

En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur "la nécessité de restaurer les mosquées menaçant ruine", présentée par le groupe Istiqlalien de l'Unité et de l’Egalitarisme, Ahmed Toufiq a souligné que malgré les efforts déployés en matière de réhabilitation des mosquées fermées, les opérations de contrôle menées par les walis et les gouverneurs dans le cadre du Dahir n° 121-14-1 (25 ramadan 1435), aboutissent à la fermeture de près de 200 mosquées annuellement pour restauration.

Le Royaume compte 52.400 mosquées, qui totalisent une superficie globale d'au moins 8,5 millions de mètres carrés, a indiqué le ministre, précisant que ce sont là autant de bâtiments publics qui nécessitent un entretien et une mobilisation budgétaire pour leur réhabilitation.

Pour Ahmed Toufiq, il ne s'agit pas seulement de restauration ou de rénovation, mais également de reconstruction de certaines mosquées fermées.

L'opération de restauration des mosquées a débuté en 2011, avec environ 4.661 expertises techniques effectuées, pour un coût total de 140 MDH, a en outre indiqué le ministre des Habous et des affaires islamiques, expliquant que ce processus a abouti à la fermeture de 3.238 mosquées, dont 1.034 ont été réhabilitées, 459 sont en cours de réhabilitation et 189 sont en cours d'autorisation, alors que les mosquées qui doivent encore être réhabilitées nécessitent la mobilisation d’un budget évalué à un milliard de dirhams.

Le ministère des Habous et des affaires islamiques a, en conséquence, sollicité une enveloppe financière supplémentaire pour la période 2020-2022, de l’ordre d’un milliard de dirhams (à raison de 300 millions par an), a affirmé Ahmed Toufiq.

Le ministre a souligné que si aucune suite n'est donnée à cette requête, son département se verra dans l'obligation de geler, à partir de cette année 2020, la plupart des nouveaux projets de mosquées, de complexes administratifs et culturels, ainsi que des écoles dispensant un enseignement traditionnel.

Le 15/01/2020 à 08h39