"L'honda" : Fast sex provided on request

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Revue de presseSur le boulevard Mohamed V à Casablanca et dans les ruelles avoisinantes, des chauffeurs vendent du sexe avant de redevenir, au matin, ces innocents transporteurs qui nous sont si familiers.

Le 30/09/2013 à 20h58

"L'honda", ce véhicule emblématique au Maroc et qui charrie tout un imaginaire dans l’inconscient collectif. L’univers des marchés, notamment. Désormais, c’est un tout autre imaginaire que mobilisera "L'honda" dont certains se servent à présent pour abriter de véritables hôtels de passe sur roues. Dans son édition de ce mardi 1er octobre, Al Ahdath Al Maghribiya rapporte qu’à partir de 22h, à Casablanca, des filles de joie emplissent le boulevard Mohamed V et les ruelles avoisinantes qui, à la faveur de l’obscurité, se transforment en espaces de "fast sex".

Le matin, si ces filles désertent les ruelles, ce commerce du sexe ne cesse pas pour autant. En effet, dès l’aube, ce sont des "L'honda" qui viennent prendre le relai pour circuler sur le boulevard et les mêmes ruelles. Et, ajoute le journal, dès que les magasins commencent à ouvrir leurs portes, les chauffeurs reprennent, ni vus ni connus, leur activité de transporteurs.

Les conflits avec les forces de l’ordre

Al Ahdath Al Maghribiya décrit par ailleurs les coulisses de ces maisons closes dont les propriétaires offrent aux clients des filles moyennant 50 dirhams le quart d’heure. De la tombée de la nuit au lever du jour et jusqu’à ce que le rythme de la vie quotidienne reprenne le dessus pour s’emparer du boulevard et des ruelles, ce quartier de Casablanca vit donc une vie parallèle de rituels secrets et interdits.

Ce n’est pas la première fois que la presse fait état de ce commerce de sexe bon marché qui s’exerce sur ce boulevard et qui, manifestement, a assez d’habitués aujourd’hui pour revenir faire la Une des journaux. Ces "L'honda" qui, apparemment, se parent de petits lampions rouges pour être reconnaissables par les clients, avaient d’ailleurs posé beaucoup de problèmes, au moment du lancement du tramway dans la métropole, aux autorités qui avaient dû procéder à plusieurs évacuations du boulevard. Le commerce n’en a pas disparu pour autant et est manifestement plus florissant que jamais. 

Par Bouthaina Azami
Le 30/09/2013 à 20h58