L’Espagne resserre l’étau autour des islamistes radicaux

Les services antiterroristes espagnols sur le pied de guerre. 

Les services antiterroristes espagnols sur le pied de guerre.  . DR

Les services de sécurité espagnols ont resserré la surveillance autour d’une centaine d’islamistes radicaux, après l'attaque terroriste contre le journal parisien Charlie Hebdo.

Le 09/01/2015 à 14h06

Nouveau tour de vis sécuritaire autour des islamistes radicaux vivant en Espagne. «La police espagnole a soumis ces radicaux à une stricte surveillance, après l’attaque armée perpétrée mercredi 7 janvier contre le siège du journal français Charlie Hebdo, à Paris», rapporte le journal madrilène «El Mundo». Une sorte de «zoning» des points noirs été établi par les services espagnols, en prévention de tout risque d’attentat sur le territoire ibérique. Selon le quotidien madrilène, «les zones les plus chaudes» seraient les enclaves de Sebta et Mellilia et la région catalane (nord-est), considérées comme des «zones à haut risque».

Sont concernés par ces mesures préventives, les sites jugés «extrêmement sensibles» dont notamment les aéroports, les stations de train et de bus, les lieux de culte, les instituions publiques, et les lieux de concentration touristique. Autre mesure prise suite à l'attaque contre "Charlie Hebdo": l'Espagne a durci le contrôle de voyageurs à ses frontières avec la France. Objectif: empêcher toute tentative d’infiltration vers l’Espagne, à partir de la France, en provenance du pourtour parisien où les services français sont à pied d’œuvre pour arrêter les deux auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo ayant fait 12 morts et 11 blessés.

Frontières sous haute tensionCitant des sources judiciaires, El Mundo rapporte que 17 "jihadistes" sont sortis de l'Espagne au cours de ces derniers mois pour aller combattre aux côtés de l'Etat islamique en Irak et en Syrie. Trente-six autres combattent toujours dans les rangs de l'Etat islamique (EI) dans ces deux pays, note le quotidien qui cite des sources de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, précisant que huit individus sont revenues de ces zones dont sept se trouvent incarcérés en Espagne.

Dans ce contexte, il faut rappeler que les services du contre-espionnage marocain, la DGST, dont la présence en territoire ibérique est pour la première fois reconnue par Madrid, apportent un précieux soutien à leurs homologues espagnols. Le ministère espagnol de l’Intérieur s’est félicité, récemment, de la «coopération exemplaire» des services d’Abdellatif Hammouchi, en annonçant la volonté de Madrid de renforcer cette coopération.

Par Ziad Alami
Le 09/01/2015 à 14h06