Les précisions de la DGSN sur la perquisition au domicile de Soulaiman Raïssouni

Soulaiman Raïssouni.

Soulaiman Raïssouni. . DR

Contrairement à des allégations faisant état de dizaines de policiers venus perquisitionner le domicile de Soulaiman Raïssouni, la DGSN a publié un communiqué pour clarifier les faits. Trois policiers seulement ont procédé à cette perquisition, sur la base d’une autorisation en bonne et due forme.

Le 25/05/2020 à 16h57

Dans un communiqué diffusé ce dimanche 24 mai 2020, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a tenu à apporter un démenti catégorique aux allégations et fausses informations diffusées par certains médias locaux.

Ceux-ci ont prétendu qu’un «nombre imposant» de policiers s'était présenté, «sans l’autorisation du prévenu» au domicile du journaliste Soulaiman Raïssouni, actuellement en garde à vue pour les besoins d'une enquête préliminaire, dans le cadre d'une plainte le visant pour «attentat à la pudeur».

La DGSN, tout en rappelant la gravité des conséquences qui peuvent découler de la diffusion de fausses informations et la violation du secret de l’instruction en cours, précise que ce sont les services de la police judiciaire, relevant de la préfecture de police de Casablanca, qui s’occupent, sur ordre du parquet, de la procédure d’enquête dans cette affaire.

Trois policiers seulement, dont deux fonctionnaires et un officier de police judiciaire, se sont présentés au domicile de Soulaiman Raïssouni, dans le respect total des règles et procédures applicables en la matière.

En effet cette perquisition chez le journaliste est intervenue suite à un accord donné par ce dernier, sur la base d’un document qu’il a dûment écrit et lui-même signé.

Dans un tweet, l'ONG Reporters sans frontières se fend elle aussi d'une autre allégation, selon laquelle l’épouse du journaliste aurait été également été arrêtée lors de cette perquisition.

En fait, l'épouse de Soulaiman Raïssouni n'a pas été à proprement parler mise en état d'arrestation, mais a été conduite dans les locaux de la police pour y être entendue. 

Etonnant, pour une organisation censée défendre les droits -et donc les devoirs- des médias, publier un tweet sans prendre le temps de vérifier au préalable une information, et user de ouï-dire, alléguer d'une arrestation. Bref, user du «téléphone arabe», ne pose aucun problème à RSF, encore moins des complexes, alors même qu'ils auraient eu beaucoup de scrupules à le faire sous d'autres cieux.

Cerise sur le gâteau: au Maroc, pour RSF, prendre la défense d'un journaliste, présumé violeur, est légitime. L'ONG internationale aurait-elle pu défendre cette indéfendable position ailleurs?

Par Khalil Ibrahimi
Le 25/05/2020 à 16h57