Les policiers ont utilisé leur arme de service 34 fois en moins de deux ans

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Revue de presseKiosque360. Sur les trente-quatre fois où les agents de police ont été contraints de faire usage de leur arme de service, seuls trois cas ont entraîné la mort des suspects. Dans les autres cas, les blessés ont été transportés à l’hôpital où ils ont bénéficié des soins nécessaires.

Le 28/11/2016 à 13h42

La mort de deux jeunes délinquants, l’un à Béni Mellal et l’autre à Salé, sous les balles de la police, rouvre le débat sur l’utilisation des armes de service par les policiers. Ainsi, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 28 novembre, selon des statistiques publiées par la DGSN, les policiers ont utilisé leur arme à feu trente-quatre fois depuis début 2015.

Selon la DGSN, l’utilisation des armes à feu a récemment entraîné la mort de suspects par deux fois à Salé et Béni Mellal. Un autre cas est à compter à Casablanca, l’année dernière. Pour ce qui est des trente et une autres fois où les forces de l’ordre ont dû faire usage de leur arme, les suspects s’en sont sortis avec des blessures et ont été transportés à l’hôpital où ils ont pu recevoir les soins nécessaires.

La dernière fois où un agent de police a été contraint de faire usage de son arme de service remonte à dimanche dernier, à Smara. En effet, un inspecteur de police a été contraint de faire usage de son arme de service pour arrêter un repris de justice qui mettait en péril la sécurité des citoyens et de la police en les menaçant d’un sabre. Le suspect, accompagné de complices, a semé le désordre dans une cérémonie de mariage, dans le quartier d'Al Massira, avant d'être arrêté par une patrouille de police alors qu'il se trouvait à bord d’une voiture avec l’un de ses acolytes. Face à la résistance farouche du mis en cause, l’inspecteur de police a été contraint de se servir de son arme de service et a tiré quatre balles de sommation avant de blesser le suspect d'une cinquième.

Par ailleurs, affirme le journal, la directeur général de la DGSN a donné ses instructions pour faire suivre des entraînements intensifs aux éléments des forces de l'ordre, de manière périodique.Selon la DGSN, le premier usage d’arme de service a été enregistré en 2015, à Ain Sebaâ, à Casablanca. Un gardien de paix avait été attaqué par une bande de malfaiteurs accompagnés de chiens de chasse et a dû tirer sept fois pour repousser les assaillants qui l’ont attaqué à l'arme blanche. Le journal a répertorié tous les cas où les policiers ont été contraints de faire usage de leur arme de service durant ces deux dernières années.

A noter que c'est la loi qui définit les cas d'usage des armes de service mises à la disposition des éléments de la police.

Par Amyne Asmlal
Le 28/11/2016 à 13h42