Les pèlerins de la loterie font miroiter l'arme du boycott

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Revue de presseKiosque360. Les pèlerins qui ont bénéficié de la loterie 2019 menacent de ne pas voyager vers les lieux saints si on ne leur laisse pas la liberté de choisir les agences de voyage qu’ils désirent. Ils veulent, ainsi, éviter de subir le calvaire enduré par les pèlerins en 2018.

Le 15/01/2019 à 13h44

Dans quelques jours, les difficultés vont commencer pour les pèlerins qui ont bénéficié de la loterie de la saison 2019 et qui cherchent à substituer à l’encadrement officiel celui des agences de voyage. Ils veulent, ainsi, éviter les souffrances endurées par les pèlerins marocains, l’année dernière, malgré le démenti du ministre des Habous et des affaires islamiques. Nombreux sont ceux qui espèrent que le ministère de tutelle adoptera de nouveau la liste individuelle. Une formule qui donne aux pèlerins la liberté de choix sans être contraints à signer des engagements d’encadrement. L’encadrement du circuit officiel se fait par les Fqihs et les auxillaires des mosquées, selon une moyenne d’un encadrant pour 100 pèlerins. Du coup, le «guide» est souvent injoignable dans sa chambre et introuvable au cours des déplacements pour les rituels du Hajj, où s’entremêlent les hommes et les femmes. Le choix du traiteur est aussi remis en cause, un responsable du ministère ayant même accusé les fournisseurs de toucher de grosses sommes d’argent pour servir des plats qui laissent à désirer.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 15 janvier, que la mauvaise qualité de la nourriture a été à l’origine de la colère des pèlerins, l’année dernière, d'autant que certains ont été victimes d’intoxication alimentaire. Les professionnels des agences de voyage se demandent pourquoi le ministère a procédé au changement du système d’inscription sur la liste individuelle, approuvé par la commission royale le 15 janvier 2013. Pourtant, les agences de voyage ont enregistré plus de 17.000 pèlerins dans différents programmes. Mais, sur injonction du responsable de service du Hajj et du président limogé de la fédération, on est revenu à l’inscription par liste. Un système très prisé par un fonctionnaire très influent au ministère et qui cause beaucoup de problèmes à ses supérieurs, y compris au ministre de tutelle. Cette décision a suscité l’ire des agents de voyage, d’autant que le chef de service du Hajj a déclaré que le quota délivré par le ministère aux agences de voyage était un don…

Une situation qui a poussé certains pèlerins, qui ont bénéficié de la loterie 2019, à menacer de ne pas voyager vers les lieux saints si on ne leur laissait pas la liberté de choisir les agences de voyage. Ces dernières ont déclaré être prêtes à superviser les pèlerins avec des prix en dessous de ceux proposés par le système officiel. L’année dernière, les agences ont offert des prestations satisfaisantes avec des lieux hébergement situés à quelque 400 mètres du «Harim», aussi bien à la Mecque qu’à Médine. Il en est de même pour les rations alimentaires, qui étaient en quantités suffisantes et diversifiées, aussi bien dans les hôtels qu'autour des terrains des rituels. D’ailleurs, aucune réclamation n’a été faite auprès du comité de contrôle dépendant du ministère du tourisme qui veille, chaque année, sur la bonne gestion du pèlerinage.

Par Samir Hilmi
Le 15/01/2019 à 13h44