Les détails de l'arrestation d'un gendarme, impliqué dans un réseau international de trafic de drogue

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Revue de presseKiosque360. Un sergent de la gendarmerie a été arrêté alors qu’il suivait une formation pour devenir chef de poste. Mais il semble que sa carrière dans le corps de la gendarmerie s’est arrêtée net. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 23/03/2022 à 20h17

Alors qu’il s’apprêtait à monter en grade, un élément de la Gendarmerie a mis fin à sa carrière. Ce sergent, qui se trouvait en formation à la caserne mobile de la Gendarmerie royale de Nouaceur a vu écourter son parcours professionnel après son arrestation par la brigade nationale relevant du même corps. C’était lundi dernier, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 24 mars.

Selon le quotidien, il serait impliqué dans une affaire de trafic de drogue à l’échelle internationale. Et c’est son téléphone qui l’a trahi. C’est, en effet, suite à une expertise qui a été effectuée sur son smartphone qu’il a été interpellé. Cette expertise a montré qu’il avait eu plusieurs appels avec des membres d’un réseau de trafic de drogue à l’échelle internationale, qui s’activait dans les régions du Sud.

Anciennement en poste à Laâyoune, le mis en cause a été transféré à Rabat où il fera l’objet d’une enquête plus poussée. Bien avant son arrestation, il s’apprêtait à occuper un poste de responsabilité dans la même zone d’affectation. Ainsi, explique le quotidien, un jour, il a reçu l’ordre de se présenter à la caserne de la Gendarmerie de Nouaceur pour suivre une formation spéciale. Au terme de ce stage, il devait retourner à Laâyoune où il devait officier à nouveau, mais comme chef de poste. Cette promotion, poursuit le quotidien, il la doit à sa longue expérience et à l’expertise qu’il a pu cumuler pendant les nombreuses années qu’il a passées dans cette zone.

Il s’est donc présenté le plus normalement possible pour entamer sa formation. En même temps, et vu l’intense activité, ces derniers temps, des réseaux de trafic de drogue à l’échelle internationale dans les zones du Sud, une enquête a été lancée pour mettre fin à cette situation. Selon les premiers résultats des investigations, il s’avère que cette région est devenue pour ainsi dire une plaque tournante du trafic de drogue, principalement la résine de cannabis, vers l’Espagne par voie maritime et vers les pays d’Afrique subsaharienne. Les enquêteurs ont également pu apprendre que ces réseaux utilisaient des points connus pour exporter la drogue. Curieusement, ces points de passage stratégiques sont peu surveillés ou pas surveillés du tout. Intrigués, les enquêteurs ont décidé, écrit le quotidien, de s’intéresser de près aux agents de sécurité en poste dans ces zones. C’est qu’ils ont tout de suite conclu à la possibilité de l’implication, ou du moins de la complicité, des agents de sécurité dans ce trafic. 

Même lorsque les agents de sécurité sont présents sur ces points stratégiques rarement contrôlés, ils évitent de fouiller systématiquement tous les véhicules, indique Assabah. Ce qui a d’ailleurs encouragé la croissance de l’activité de trafic de drogue dans cette région. C’est ainsi que les enquêteurs ont décidé de mettre discrètement sur écoute les téléphones de tous les agents en poste dans cette zone. En analysant la base de données des appels effectués par ces agents, ils ont pu constater que le gendarme en question était en contact avec un réseau de trafic de drogue à l’échelle internationale. Cela dit, le quotidien ne précise pas si cette arrestation est liée au démantèlement, au début de ce mois, d’un réseau de trafic international de drogue à Laâyoune.

Par Amyne Asmlal
Le 23/03/2022 à 20h17