L’éducation sexuelle intègre enfin les manuels scolaires

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Revue de presseKiosque360. Avec l'adoption par le gouvernement, prévue jeudi, du Pacte des droits de l'enfant dans l'Islam, l’Exécutif sera tenu d'introduire l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires. Explications.

Le 20/08/2019 à 19h13

L’éducation sexuelle sera-t-elle enfin intégrée dans les programmes scolaires au Maroc? En tout cas, le Conseil de gouvernement, qui doit se tenir ce jeudi, devra adopter un texte à ce sujet dans l’un de ses différents articles.

Dans son édition du mercredi 21 août, Al Akhbar fait remarquer que l’Exécutif a programmé, pour son prochain conseil, l’adoption du Pacte des droits de l'enfant dans l'Islam, signé lors de la 32e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique (Organisation de la coopération islamique actuellement), tenue du 28 au 30 juin 2005 à Sanaa, ainsi que le projet de loi portant approbation dudit pacte. Or, cette adoption imposera au Maroc d’introduire l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires du primaire et du collège. En effet, le pacte en question prévoit, dans son article 12, que tout enfant proche de la puberté a le droit d’accéder à une éducation sexuelle saine lui permettant de distinguer entre le licite et l’illicite selon, bien sûr, la vision de l’Islam. D’ailleurs, le même pacte, qui s’inspire en partie de la convention des Nations Unies pour l’enfance de 1989, accorde aux enfants le droit d’accéder gratuitement à une éducation faisant valoir les valeurs de la religion et lui permettant de développer ses connaissances et compétences.

Pour rappel, l’introduction de l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires est une vieille doléance des associations civiles. Cependant, elle a longtemps été reléguée au second plan par les pouvoirs publics. Avec l’adoption de ce pacte, il est espéré que les choses changent. D’ailleurs, à ce titre, Abdelali Rami, président du Forum des associations de l'enfance cité par Al Akhbar, reconnaît que l’introduction dans le programme scolaire d’une matière portant sur l’éducation sexuelle ne peut être que positif, à condition de respecter les règles pédagogiques et morales, ainsi que les spécificités sociales du Maroc. Et d'ajouter que le Maroc accuse du retard dans ce domaine, surtout dans le contexte actuel où la disponibilité des nouvelles technologies et l’ouverture sur le monde qu’elles permettent présentent des risques pour les enfants qui n’ont pas une bonne éducation sexuelle.

Par Fayza Senhaji
Le 20/08/2019 à 19h13