Le ministère de l’Intérieur suspend les travaux d’un congrès de médecins

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Les autorités de la préfecture d’Anfa ont interdit un congrès organisé par l’Association marocaine du droit médical qui devait se dérouler, vendredi matin, au sein de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 20/05/2022 à 21h28

Quelques minutes avant l’ouverture, vendredi matin, des travaux de leur congrès, les dirigeants de l’Association marocaine du droit médical ont été avisés par une décision d’interdiction émanant de la préfecture d’arrondissement d’Anfa. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week end (21 et 22 mai), que c’est le doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, où devait se dérouler ce forum, qui a informé le président de cette association, Ahmed Belhouss, de cette décision.

Dans un communiqué, l’Association a confirmé l’interdiction des travaux de ce congrès auquel devait participer plusieurs délégations étrangères: «Nous n’avons reçu ni préavis, ni justification de cette décision de la part des autorités concernées et ce en violation de la loi, de l’inviolabilité du campus et en faisant fi de la réputation du Maroc et du préjudice subi par les congressistes marocains et étrangers». L’Association indique qu’elle n’a pas été avisée par écrit de cette décision «injuste» bien que l’association ait rempli les formalités juridiques et administratives nécessaires.

Le quotidien Assabah rapporte que des sources ont indiqué que cette interdiction est justifiée car cette association n’existe pas juridiquement puisque ses dirigeants n’ont déposé aucun dossier auprès des services compétents. Les mêmes sources soulignent, en outre, qu’il n’est pas permis d’organiser des activités dans un établissement public sans connaitre l’identité de la partie organisatrice, surtout quand certains de ses membres sont affilés à une groupe islamiste interdit.

Encore faut-il préciser que la faculté est obligée de suspendre toutes ses activités pendant la période des examens pour créer un climat propice à la concentration des étudiants. Il faut rappeler qu’Ahmed Belhouss, qui est aussi président de la Societé marocaine de médecine légale, était parmi les trois professeurs qui ont été suspendus, en 2019, de leur fonction par le ministère de tutelle.

Par Hassan Benadad
Le 20/05/2022 à 21h28